L'ALSACE DU 10/04/2017 : L’ASPTTM a encore quatre victoires à chercher
La victoire mulhousienne de ce samedi, aux dépens du Stade-Français/Saint-Cloud (25-18, 25-18, 25-20), est d’autant plus appréciable que la hiérarchie n’a pas été beaucoup respectée à l’occasion de ce 1er tour de play-off.
Exception faite pour la qualification de Chaumont aux dépens de Poitiers, d’ores et déjà acquise, aucun des autres résultats des play-offs masculins n’a été conforme à la hiérarchie. Toulouse (6e ) a éliminé Tours (3e ) qui disputera pourtant la finale de la Coupe d’Europe de la CEV mercredi prochain face aux Italiens de Trente. Quant à Montpellier (2e ) et Paris (4e ), ils ont accusé une défaite en trois sets secs à domicile qui les obligera à gagner à Nice (7e ) et Ajaccio (5e ) pour rester en vie.
Chez les féminines, la situation a été à peine différente. Saint-Raphaël (6e ) s’est imposé à Béziers (3e ) en quatre sets. Cannes (5e ) en a fait de même à Nantes (4e ) qui restait pourtant sur une victoire particulièrement encourageante obtenue à Mulhouse. Quant au Cannet, grâce à une grosse contribution du block (25 contres gagnants dont 14 pour les seules Marie-France Garreau Djé et Mira Todorova), il est parvenu à renverser la vapeur de justesse après avoir été mené deux sets à rien face à Aix/Venelles (3-2 : 19-25, 20-25, 25-12, 25-23, 15-10). Et, du coup, le succès limpide de l’ASPTTM (3-0 : 25-18, 25-18, 25-20) face au Stade-Français/Saint-Cloud fait figure d’exception tout en étant des plus logiques.
Bojana Markovic ne se prend pas la tête
Il n’empêche que le doute existait pour les Mulhousiennes avant ce match aller. Ne serait-ce qu’en raison de la défaite concédée une semaine plus tôt dans ce même Palais face à Nantes (1-3). Bojana Markovic avait bien tenté d’être rassurante en lâchant qu’ « il ne faut pas se prendre la tête pour çà ! » La Serbe avait bien raison et, l’image de ses coéquipières, elle en avait gardé sous le coude. Samedi, avec Daly Santana, Athina Papafotiou et Alina Albu, elle a encore été l’un des grands artisans de ce récent et plus important succès (5/6 en attaque au 1er set et 12/21 sur l’ensemble du match).
Même si la différence s’est faite dans tous les compartiments de jeu, notamment au block où l’ASPTTM a touché beaucoup de ballons à défaut de les concrétiser en points directs (6), la comparaison du déchet offensif entre les matches de Nantes et de Paris est particulièrement révélateur. Face à Nantes, les attaquantes mulhousiennes avaient accusé 17 fautes directes au filet et perdu 16 points en se heurtant au contre. Samedi, face à Paris, le déchet s’est limité à 6 fautes en attaque et 2 balles perdues dans le block. Soit un handicap quatre fois moins important pour une rencontre disputée en trois sets contre 4 à Nantes.
L’ASPTTM saura à quoi s’attendre à Paris
Le départ de la Néerlandaise Célia Diemkoudré limite désormais les possibilités parisiennes. Le six est arrêté avec Odette Ndoye, Aziiz Divoux, Maud Catry, Julieta Lazcano, Alessia Fiesoli, Alexandra Dascalu et Lisa Menet-Haure dans le rôle du libéro ne pourra réellement différer qu’avec un changement de passeuses et la rentrée de Marta Biedziak. Autant dire que l’ASPTTM saura à quoi s’attendre ce mercredi à Géo André pour ne pas se laisser surprendre à l’occasion du match retour. « On veut aller chercher la qualification à Paris, annonce Magali Magail le coach postier. À ce stade de la compétition, il est important de ne pas multiplier les efforts en allant jusqu’aux matches d’appui. En play-off, on sait qu’il faut gagner cinq matches pour aller au bout. Samedi, nous avons gagné le premier. Il en reste quatre à chercher ! »
Article signé Christian Entz