L'ALSACE DU 11/01/2018 : L’heure de vérité pour l’ASPTTM
Les volleyeuses mulhousiennes disputent, ce soir à 20 h à Zurich, leur 2e match pour le compte de la Ligue des champions. Pour l’ASPTT Mulhouse comme pour le Voléro Zurich, battus lors de la journée initiale, il s’agit du match de la dernière chance pour espérer atteindre les play-offs.
Troisièmes en championnat et toujours qualifiées en Coupe de France, avec l’avantage de disputer leur demi-finale à domicile, les Mulhousiennes peuvent aussi se vanter d’être encore « vivantes » en Ligue des champions. Même si l’effectif postier n’a encore jamais été aussi fourni que cette saison, il serait utopique de penser que l’ASPTTM puisse jouer sur les trois fronts. Trois fronts qui s’annoncent aussi délicats les uns que les autres, et pour lesquels il est impossible d’établir des priorités. « On prend un match après l’autre » , ne se lasse pas de répéter la libéro Léa Soldner. Entendez par là que les Mulhousiennes ne font pas de calcul et qu’elles sont déterminées à jouer leur carte à fond.
Au vu de sa récente prestation face à Vandoeuvre/Nancy, l’ASPTT Mulhouse ne bénéficie pas des faveurs du pronostic. Certes, le Voléro Zurich est très certainement la tête de série la plus abordable de cette Ligue des champions par rapport au Fenerbahçe, le Dinamo Moscou – pourtant battu 3-1 par le Galatasaray -, et les Polonaises de Chemik Police. Et la montée en puissance des Lara Davidovic et autres Olga Trach, artisans du dernier succès postier face à Vandoeuvre/Nancy (3-1), est encourageant. Mais, si succès mulhousien il peut y avoir, il dépendra des Hayley Spelman, Bojana Markovic, Ciara Michel, Britt Herbots, Michaela Abrhamova, Carla Rueda et des passeuses Aziliz Divoux et Lexi Dannemiller, censées « tenir la baraque » !
« La qualité de service sera fondamentale ! »
« Si on a une leçon à retenir de la Pologne (défaite à Rzeszow 1-3), c’est qu’il faut impérativement entamer la rencontre pied au plancher et ne surtout pas arriver sur la pointe des pieds , explique Magali Magail, le coach postier. Il faudra être généreuses dans l’effort, notamment en défense et au soutien, et faire preuve de patience en sachant que la qualité de service sera fondamentale ! »
Chahuté en début de saison dans le championnat de Suisse, notamment par Aesch-Pfeffingen et Schaffhouse, le Voléro Zurich a depuis repris son rythme de croisière. Et, en prenant sa revanche sur Aesch-Pfeffingen (3-1 : 19-25, 25-18, 25-19, 25-22) le week-end dernier, les Zurichoises ont récupéré la tête du championnat sous l’impulsion de l’ex-internationale cubaine Calderon Diaz, auteure de 30 points. « On sait que Calderon est au-dessus de tout le monde , avoue Magali Magail. Il faudra accepter de prendre des coups et tenter d’en rendre le plus possible. »
Zurich est double médaillé de bronze du Mondial des clubs
Si l’on compare les valeurs en présence et le vécu de chacun avec, notamment, les deux places du Voléro sur le podium du championnat du monde des clubs derrière Eczacibasi Istanbul et Krasnodar en 2015 et le Vakifbank Istanbul et les Brésiliennes de Rexona-Sesc en 2017, il ne peut pas y avoir photo. Il n’en demeure pas moins que l’ASPTT Mulhouse reste sur une victoire, en match amical certes, face aux Zurichoises. C’était le 12 octobre dernier au Palais des sports à l’issue d’un 4e set particulièrement indécis (33-31). « Je ne veux pas trop m’accrocher à ce succès, confie Magali Magail. Nous avions joué avec le ballon Molten alors que Zurich ne connaît que le Mikasa. Les Suissesses avaient eu du mal à s’adapter et avaient déploré de nombreuses fautes. » Il est vrai que ce succès mulhousien suscite encore aujourd’hui un sentiment de miracle… Et les miracles n’ont pas pour habitude de se répéter !
Article signé Christian Entz