Un sport, une ville, un territoire
L'ALSACE DU 14/12/2017 : Un set qui entretient l’espoir
L’ASPTT Mulhouse a concédé une défaite logique (3-1), hier soir en Pologne, pour ses débuts en Ligue des champions. Mais l’écart entre Rzeszow et les Mulhousiennes est trop minime pour ne pas croire en leurs chances de qualification.
À l’heure où l’Alsace était en vigilance orange, hier en début de soirée, l’ASPTTM était en état d’alerte rouge à Rzeszow… Avec avis de tempête pour une réception et une défense appelées à souffrir. Pour leur grand retour en Ligue des champions, les Mulhousiennes avaient droit à un morceau de choix avec les Polonaises de Rzeszow auteurs d’une récente performance aux dépens de Chemik Police, le champion sortant et jusque-là leader du championnat local. La référence ne faisait aucun doute et justifiait de légitimes craintes. « On aura gagné si à la fin du match nous n’aurons aucun regret » , avait relativisé Magali Magail dans son discours initial réaffirmant le rôle d’outsider attribué aux Mulhousiennes.
Avec ce sentiment de n’avoir rien à perdre, l’ASPTTM a d’abord rivalisé avec les Polonaises mais sans pouvoir maintenir le niveau d’excellence affiché dans le 2e set pour envisager l’exploit. Pourtant, Rzeszow n’a jamais semblé hors de portée. Et c’est peut-être ce qu’il faut retenir de cette soirée qui confirme que ce groupe est très ouvert à l’image du succès roumain d’Alba Blaj aux dépens du Voléro Zurich (3-1). « Je repars avec le sentiment que ce n’est pas impossible de battre une équipe comme-ça » , confirme Britt Herbots qui aura été l’attaquante mulhousienne la plus sollicitée (41 ballons).
Le changement de ballon entre le Molten du championnat de France et le Mikasa de la Coupe d’Europe était craint par les Mulhousiennes. Elles allaient en avoir la confirmation dès le set initial quand Hélène Rousseaux provoquait le premier break au service (6-5, 11-5). A partir de là, l’ASPTTM était contrainte de courir après le score et sans jamais parvenir à combler l’écart (25-18).
Un vilain 7-0 au 3e set
La 2e manche, marquée par la titularisation de Lexi Dannemiller à la passe, était la réplique inverse du set précédent. Hayley Spelman et Bojana Markovic avaient trouvé la faille au filet (0-3), avant l’enchaînement attaque-service de Michaela Abrhamova (1-5) qui avait le don de susciter l’engagement au combat des Mulhousiennes. Par deux fois, Rzeszow parvenait à égaliser (10-10, 11-11) mais sans que Ciara Michel, au filet, et Léa Soldner en défense, ne lâchent le morceau (14-19). Olga Trach se joignait alors à la partie pour épauler Hayley Spelman et Britt Herbots brillantes à la conclusion (19-22, 20-25). Le meilleur de Mulhouse venait d’être livré… Certes, jusqu’à 15-12 au 3e set, rien n’était encore joué. Mais à partir de là, une vilaine séquence de sept points consécutifs au crédit des Anna Kaczmar, Adela Hélic, Jelena Blagojevic et l’inévitable Hélène Rousseaux (22-12) allait semer le doute à Mulhouse. « En volley, c’est dans un coup extraordinaire que l’équipe prend son énergie , explique cette dernière. C’est dans ce 3e set qu’il y a eu deux ou trois balles à notre avantage qui nous ont redynamisées ».
A l’inverse, Magali Magail regrettera que « c’est à partir de la fin du 2e set que, offensivement, nous ne sommes plus parvenues à mettre une balle par terre ! ». Equilibré jusqu’à 16-14, le 4e set marquait la fin des illusions mulhousiennes (18-14, 21-17, 25-17). La prochaine sortie européenne de l’ASPTTM se fera le 9 ou le 10 janvier à Zurich avec déjà un impératif de victoire pour les deux équipes battues, hier soir.
Article signé De notre envoyé spécial, Christian Entz