L'ALSACE DU 15/12/2017 : L’ASPTTM doit y croire
Battues mercredi soir en Pologne par Rzeszow (3-1 : 25-18, 20-25, 25-14, 25-17), à l’occasion du match d’ouverture de la Ligue des champions, les volleyeuses mulhousiennes n’en reviennent pas moins avec le sentiment qu’il y a un coup à jouer pour la suite de l’épreuve européenne.
La première journée de la Ligue des champions a confirmé que le groupe A était bien le plus ouvert en l’absence de têtes de série inabordables comme le Dinamo Moscou, Fenerbahçe, Vakifbank Istanbul, Conegliano ou Kazan. Le Volero Zurich, doté de l’étiquette de n°1 dans le groupe de Mulhouse, a perdu d’entrée en Roumanie à Alba Blaj dans les mêmes proportions que l’ASPTTM à Rzeszow (3-1). Ce qui revient à dire que les quatre équipes restent en course pour la qualification aux play-offs.
Les regrets du set initial
En 18 campagnes européennes depuis 1993, l’ASPTT Mulhouse n’a croisé que trois clubs polonais : Dabrowa-Gornica, Bielsko-Biala et Rzeszow. Le club postier n’a gagné qu’un match, contre Bielsko-Biala (3-0) en 2013 au Palais des sports, et son premier set en Pologne, en quatre matches, depuis ce mercredi. Et au-delà de cette évolution concrète, il y a le fait que l’ASPTTM peut prétendre mieux. « C’est dans le 1er set que j’ai le plus de regrets, avoue Magali Magail. Les Polonaises n’étaient pas plus rassurées que nous et c’est à ce moment-là qu’il aurait fallu les faire douter ».
Adroites sur l’ensemble du match (18 fautes directes contre 21 à Rzeszow), les Mulhousiennes ont été plutôt fébriles à l’entame pour donner 7 points aux Polonaises dans un set qu’elles ont contesté malgré leur déchet jusqu’à 22-18 avant de lâcher 25-18.
L’ASPTTM était crainte
Hélène Rousseaux, le principal artisan du succès polonais, a été la première à avouer que l’ASPTTM était à prendre au sérieux. « Nous avions vu quelques vidéos de Mulhouse qui n’étaient pas pour nous rassurer, confie l’internationale belge. Il fallait impérativement bien servir pour gagner. Et c’est dans ce compartiment de jeu que nous avons fait la différence ». Ce que les coaches postiers cautionnent. « Compte tenu du changement de ballons, notre réception a été relativement stable, explique Christophe Magail. C’est d’ailleurs intéressant pour la suite. Ça devrait effacer l’appréhension que les réceptionneuses (Léa Soldner, Bojana Markovic et Britt Herbots) étaient en droit d’avoir. En revanche, notre qualité de service a baissé au fil du match ».
« Je suis contente du peu de fautes que nous avons enregistrées, renchérit Magali Magail. Nous n’avons pas donné les points, comme nous l’avons déploré dans certains matches. Là, c’est Rzeszow qui a été obligé de chercher les points notamment grâce à sa défense qui nous a empêchées de mettre le ballon par terre. »
« Dans le jeu offensif (28 % d’efficacité pour l’ASPTTM et 40 % pour Rzeszow) et au block (11 à 9 à l’avantage des Polonaises), nous pouvons néanmoins mieux faire… Mais il faut que les filles y croient ! » A en juger par l’attitude des Hayley Spelman, Ciara Michel, Lexi Dannemiller et autres Michaela Abrhamova, impatientes d’en découdre pour prendre leur revanche, la réaction est déjà programmée. « Et moi j’y crois ! » insiste le président Daniel Braun.
L’ASPTTM ira à Zurich le 11 janvier
La prochaine étape européenne conduira les Mulhousiennes à Zurich (le jeudi 11 janvier et non pas le 9 ou le 10 comme indiqué par erreur dans nos éditions d’hier). L’ASPTTM étant en lice le samedi 13 à Béziers, les dirigeants zurichois n’ont pas fait de cadeaux à l’ASPTTM qui aura une bonne raison de leur rendre la pareille.
Article signé De notre envoyé spécial Christian Entz