Un sport, une ville, un territoire
L'ALSACE DU 17/04/2018 : Le match de la dernière chance
Comme en finale de la Supercoupe, l’ASPTT Mulhouse et Aix/Venelles se retrouvent face à face, ce soir à 20 h au Palais des sports, pour un ultime choc qualificatif pour les demi-finales des play-offs. Le vainqueur ira à Cannes, samedi, et le perdant sera en vacances dès ce soir !
La saison officielle a commencé par un match ASPTT Mulhouse – Aix/Venelles. C’était le 7 octobre au titre de la Supercoupe remportée avec panache par les Mulhousiennes. Curieusement, elle se terminera par la même affiche, ce soir au Palais, pour le perdant de ce match d’appui des quarts de finale de play-off.
Autant les volleyeuses mulhousiennes avaient réalisé un cavalier seul en finale de la Supercoupe (3-0), en début de saison, autant elles ont été chahutées par ces mêmes Provençales au retour des quarts de finale de play-offs dont le verdict sera prononcé ce soir.
« L’an dernier, j’avais peur de Mulhouse… Mais pas cette année ! »
Vendredi dernier à Venelles, la rencontre a été ainsi digne de l’affiche avec un engagement exceptionnel de la part des joueuses de Félix André qui ont réussi à faire douter l’ASPTTM. « Je reconnais beaucoup de talents dans cette équipe de Mulhouse et j’ai beaucoup de respect pour Magali Magail, confiait alors le coach du Pays d’Aix également entraîneur de l’équipe de France féminine. Mais cette équipe ne me fait pas peur ! L’an dernier, j’avais peur de Mulhouse… Mais pas cette année ! »
De toute évidence, Aix/Venelles ne viendra pas à Mulhouse dans la peau du challenger mais bien dans celle des ReBelles dont les Provençales n’ont pas volé le nom.
À l’avantage de l’ASPTT Mulhouse, qui a signé trois succès en trois sets secs sur Aix/Venelles au Palais (en Supercoupe, le match retour du championnat et le match aller des play-offs), cette saison, il y a surtout un fait incontournable. Depuis leur défaite en Coupe de France face à Béziers, le 13 février dernier, les joueuses de Magali Magail n’ont plus perdu le moindre set à domicile. « Ici, le Palais, c’est notre temple , confirme le coach postier. Portées par 3000 supporters, on va retrouver nos valeurs. L’an dernier aussi nous sommes tombées lors de la demi-finale retour, à Cannes. De plus, après avoir mené deux sets à rien… On a su rebondir et gagner le match d’appui. Comme ce jour-là, il faudra jouer le match sans avoir peur de le perdre mais avec la volonté de le gagner ! »
Le long voyage en bus au retour de Venelles, effectué dans la nuit, a permis aux volleyeuses mulhousiennes de méditer sur leur défaite et retrouver la foi au sein du collectif. « On a décidé de ne plus parler de ce match, avoue Léa Soldner. Il appartient au passé. Plutôt que d’en parler, on préfère réserver notre réponse, pour ce mardi, sur le terrain ! »
« Je veux être en finale »
Hier, entre la séance vidéo, du genre à réveiller les mauvais souvenirs, et le dernier entraînement avant ce match de la dernière chance, les volleyeuses n’ont laissé apparaître aucune tension. La sérénité qui leur a fait défaut à Venelles semble à nouveau de mise. À tel point qu’il convient de croire Aziliz Divoux quand elle affirme : « On ne va pas s’arrêter là… Je veux être en finale, le 5 mai ! »
C’est d’ailleurs pour que ce match ne soit pas le dernier de leur saison, pour qu’elles puissent programmer et savourer leurs adieux au Palais à l’occasion des demi-finales – la finale aura lieu à Paris-Coubertin -, que les Mulhousiennes vont se battre… Pour continuer d’exister, avec l’intime conviction qu’il est trop tôt pour mourir !
Article signe Christian Entz