L'ALSACE DU 18/10/2017 : Une bonne piqûre de rappel
La prestation peu convaincante des Mulhousiennes face à Chamalières (26-24, 25-23, 30-28), lundi au Palais des sports, les mettra à l’abri d’un éventuel excès de confiance à Vandoeuvre-Nancy, dimanche prochain (17 h), où elles devront mieux faire pour espérer s’en sortir.
Elles n’étaient pas très fières, les Mulhousiennes, lundi soir, après leur victoire tirée par les cheveux aux dépens de Chamalières. Une victoire en trois sets, mais particulièrement longue à se dessiner (1 h 33 de jeu réel) et très contestée (26-24, 25-23, 30-28). Mais à l’instar de Bojana Markovic, la meilleure Mulhousienne du match avec Ciara Michel (entrée en jeu à 13-16 au 2e set), les postières n’avaient pas tort en se réfugiant derrière une réaction unanime : « L’essentiel, c’est d’avoir gagné en trois sets ! »
L’histoire retient rarement le contenu d’un premier match de championnat, mais n’en oublie jamais le verdict. En 2011 et en 2013, lors de la faste période où l’ASPTTM fréquentait déjà la Ligue des champions, les Mulhousiennes s’étaient pris les pieds dans le tapis de la journée inaugurale en perdant contre Aix-Venelles (2-3) et Terville, après avoir pourtant mené 25-16 et 25-13. D’ailleurs, des six équipes de Ligue A féminine qui ont eu le privilège de recevoir, à l’occasion de ce week-end d’ouverture, l’ASPTTM est celle qui s’en sort le mieux. Aix et Nantes ont essuyé de lourdes défaites (0-3). Cannes, en étant mené 22-24 au 4e set, a été tout près d’aller au tie-break face à Vandoeuvre/Nancy. Saint-Raphaël a été victime du renversement de situation réalisé par Le Cannet (2-0, 2-3) et Evreux a été tout heureux de ne perdre qu’un point face à Quimper (0-2, 3-2 et 15-13 au tie-break).
« On va ressortir grandi de ça ! »
« On va ressortir grandi de ça ! » assure Magali Magail. Plutôt agacé, lundi soir au bord de la touche, le coach postier avait retrouvé toute sa sérénité, hier, pour positiver. « Émotionnellement on a été moins bien par rapport aux matches précédents. On n’a pas réussi à imposer notre jeu et Chamalières, en défendant beaucoup, a bien cassé le rythme. Il faut que les filles comprennent que chaque match est un nouveau défi. Il faut se préparer à ça et accepter cette adversité de l’équipe qui n’a rien à perdre face au champion en titre. Il est probable que Chamalières ne jouera pas de la même manière quand ce sera Évreux en face ! »
Sur le fond, il est acquis que l’ASPTTM n’a pas pris Chamalières par le bon bout. Les Auvergnates ont de solides arguments offensifs avec la Camerounaise Christelle Tchoudjang (17/42) et la Brésilienne Sharla Silva Dos Santos (13/37).
Mais avec un service plus efficace (1 ace pour 7 fautes directes) et un block plus solide (2 contres gagnants dans les deux premiers sets), les Mulhousiennes auraient pu passer une soirée tranquille. Au lieu de ça, elles ont entretenu un doute que l’Américaine Hayley Spelman a plus particulièrement affiché. « C’est un problème de hauteur et de sous-utilisation, relativise Magali Magail. Les passes sont trop basses pour elle – dont la hauteur d’attaque est évaluée à 3 m. Elle avait entre 50 et 60 % de ballons en match de préparation et maintenant on l’oublie (16 attaques tentées contre 47 à Bojana Markovic et 35 à Britt Herbots). »
L’ASPTTM a désormais cinq jours pour rectifier le tir à l’occasion de son plus court déplacement, dimanche prochain (à 17 h), à Vandoeuvre/Nancy. Face à des Lorraines qui sont allées taquiner Cannes chez lui, les Mulhousiennes ne pourront plus se permettre le moindre complexe de supériorité. C’est du moins ce qu’il convient de retenir du passage de Chamalières au Palais.
Article signé