L’ALSACE DU 19/02/2017 : Le meilleur scénario possible

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L'ALSACE DU 19/02/2017 : Le meilleur scénario possible

L’ASPTT Mulhouse a enregistré sa 11e victoire consécutive en Ligue A féminine, vendredi à Évreux. Un succès acquis en trois sets (27-25, 25-22, 25-22) avec un contenu qui ne permet pas aux Mulhousiennes de céder à la folie des grandeurs. Ce qui est plutôt bon à prendre !

Une victoire à Évreux ne justifie pas l’usage excessif de superlatifs. Ce qui ne nous empêchera pas d’attribuer une belle mention à l’équipe mulhousienne qui a su remporter un net succès, en Normandie, sans afficher toute sa superbe.

Avec deux petits points pour seul capital depuis le début de l’année, les Ébroïciennes sont à leur place dans le groupe qui joue sa survie en Ligue A féminine. Mais ce même groupe s’est aussi offert le scalp de Saint-Raphaël, Béziers, Cannes, avant de pousser Saint-Cloud au tie-break, à Paris. Ce constat, qui peut paraître utopique aujourd’hui, les Mulhousiennes en ont toutefois vu le contour. Vendredi, dans le 2e set, les Ébroïciennes se sont retrouvées en position de force, menant 22-18 après avoir déjà obtenu une balle de set (24-23) dans la manche initiale. Ce qui signifie qu’avec un soupçon de réussite à ce moment du match, Évreux aurait pu mener deux sets à rien et contraindre l’ASPTTM à passer par un tie-break toujours aléatoire. Au lieu de ça, ce que l’histoire retiendra, c’est que Mulhouse n’a pas fait de détails pour s’imposer en trois sets secs.

Un coach content sans être satisfait

« Si l’on tient compte des trois points de pris et de la fin du 2e set, quand nous sommes passées de 18-22 à 25-22, je suis très contente , confie Magali Magail, le coach postier. Pour le reste, je ne peux pas m’en satisfaire. Notre match n’a pas été, loin de là, à la hauteur du contenu de notre semaine d’entraînement. C’est ce que j’ai un peu de mal à comprendre ! »

Compte tenu des récents efforts fournis pour prendre la tête du championnat et des échéances capitales à venir, l’entraîneur postier a tenu à innover en titularisant la jeune Lara Davidovic à la place de Maëva Orlé, dans un rôle d’attaquante de pointe. Elle a aussi remis Angie Bland dans le bain, sur le poste d’Alina Albu dont le bandage à la cuisse ne cesse de grandir. « À un mois du sprint final (avec le déplacement au Cannet et la réception de Nantes) et des play-offs qui suivront, ce match tombait bien pour remettre tout le monde en piste » , explique Magali Magail.

Concernant Lara Davidovic, le bilan chiffré (1 contre et aucune attaque gagnante) ne correspond pas au potentiel de cet authentique espoir, qui n’avait plus été titularisé d’entrée dans le six de base depuis deux mois (le 17 décembre face à Paris/Saint-Cloud). « Lara s’était mis trop de pression », déclare le coach pour prendre la défense de cette dernière. Malade, Maëva Orlé a, ensuite, été très peu sollicitée (14 balles d’attaque pour 3 points). En revanche, Bojana Markovic (15/33 en attaque, 2 blocks, 1 ace) et Daly Santana (14/31 en attaque, 1 block, 1 ace) ont assuré près de la moitié du capital postier, tout en déplorant un lourd déchet offensif, de respectivement 4 et 5 fautes directes.

L’ASPTTM garde les pieds sur terre

« Nous avons joué à deux vitesses en perdant de surcroît le duel service-réception, avoue Magali Magail. C’est le risque à prendre quand on joue une équipe qui n’a rien à perdre et qui prend des risques énormes en bénéficiant d’une certaine réussite. Nous ne sommes pas un concurrent direct pour Évreux, qui lutte pour le maintien. Elles se sont lâchées sans se poser de question, en réussissant un gros match en défense. Ce qui est important pour nous, c’est d’avoir réussi à resserrer les boulons au bon moment et d’avoir retrouvé notre sérénité à temps. Ce scénario me plaît… On a gagné sans parvenir à se défaire de la menace d’Évreux. » Même leader, l’ASPTT Mulhouse ne peut pas se permettre de rester sur son petit nuage. À une semaine de la réception de la lanterne rouge, Terville/Florange (samedi prochain à 20 h 30), qui aura encore moins à perdre qu’Évreux, Alina Albu et ses coéquipières sont prévenues !

 

Article signé Christian Entz