L'ALSACE DU 19/04/2017 : Pour elles, un seul titre compte
Daly Santana, meilleure attaquante, et Athina Papafotiou, meilleure passeuse de la saison, préfèrent mettre en avant le collectif de l’ASPTT Mulhouse plutôt que leur réussite individuelle. Toutes deux rêvent d’un plus beau titre encore, celui de championnes de France.
« C’est la récompense de notre travail d’équipe ! », lâche spontanément Daly Santana, sourire aux lèvres, le regard complice tourné vers sa partenaire d’entraînement, Athina Papafotiou. Les deux Mulhousiennes ont respectivement été sacrées meilleure réceptionneuse/attaquante et meilleure passeuse du championnat de France de la saison 2016-2017 par la Ligue Nationale de Volley (LNV).
Des distinctions individuelles que les deux volleyeuses partagent avec l’ensemble de leurs coéquipières. « On a été récompensées individuellement, mais c’est un sport d’équipe. Alors quoi qu’il en soit, ça n’aurait pas été possible sans l’aide de tous les membres de cette équipe » , justifie la Portoricaine de 22 ans, qui évolue au club postier depuis cette saison.
« Tout le monde a besoin de tout le monde »
« Ç’aurait pu arriver grâce à nos compétences individuelles, mais je pense honnêtement que cela ne se limite pas à Athina et moi. Cela concerne tout le monde parce que c’est le collectif qui nous a permis de faire notre job » , explique humblement l’attaquante, déjà récompensée à de multiples reprises dans le championnat universitaire américain.
Assise à ses côtés, au bord du terrain du Palais des sports, sa passeuse développe : « Être passeuse, ce n’est pas comme être attaquante. Tu ne peux pas marquer de points toute seule, tu as besoin de ta réceptionneuse et de ton attaquante pour montrer que tu fais du bon travail , estime Athina Papafotiou. En fait, je suis la seule personne à dépendre à 100 % du reste du groupe. Tout le monde a besoin de tout le monde, mais pour que mon job soit perçu, il faut que les autres filles de mon équipe fassent de bonnes performances. C’est la seule possibilité de voir si ce que je fais est bon ou non ».
Elle qui s’était déjà vue décerner ce titre l’an dernier, n’a pourtant pas pris la grosse tête. « C’est toujours plaisant de recevoir un prix. Mais pour moi, c’est juste la reconnaissance de mon travail », admet la Grecque de 27 ans.
Et Daly Santana, comment a-t-elle réagi à cette même reconnaissance de son travail ? « Contente, je dirais… C’est un agréable sentiment de savoir que tout le travail effectué et les sacrifices consentis sont reconnus et récompensés. Tu te dis : ‘‘Hey, tu travailles dur, alors tiens, voilà !’’. Mais je ne vois cela que comme un plus. Et puis ce n’est pas seulement pour moi. C’est aussi pour l’équipe avec laquelle je joue » , insiste la meilleure réceptionneuse/attaquante du championnat français.
« S’aider les unes et les autres à jouer mieux »
Pourtant, la quête de cette récompense n’a pas été l’essence des performances de ces deux perles de l’ASPTTM. « Ce titre ne peut pas être un objectif. Tu essayes juste d’être meilleure avec l’équipe , précise Athina. Notre seul objectif, c’est de s’aider les unes et les autres à jouer mieux. C’est seulement en raisonnant comme ça que tu peux t’améliorer. Après, c’est aux gens de juger si tu joues bien ou mieux que les autres passeuses ».
Daly, elle, n’a qu’un but : « Faire mon travail du mieux possible. Si cela me permet d’avoir une récompense, c’est bien. Ça voudra dire que j’ai fait le job ».
À vrai dire, à quelques jours d’affronter Cannes en demi-finale aller des play-offs, samedi à 20 h 45 au Palais des sports, les Mulhousiennes sont davantage concentrées sur les objectifs de l’équipe plutôt que sur leurs ambitions personnelles. « Notre plus grosse récompense, pour l’instant, c’est la première place lors de la saison régulière , insiste la passeuse des postières. C’était le signe que l’on avait bien fait les choses, très bien même ».
Et Athina Papafotiou et Daly Santana de reprendre en choeur : « La plus belle récompense, à la fin de la saison, serait de remporter le championnat de France avec Mulhouse ».
Article signé Kim Minet