L'ALSACE DU 19/12/2016 : Déjà la tête à Cannes
Au lendemain de leur victoire face au Stade-Français/Saint-Cloud (3-0), les volleyeuses mulhousiennes ont mis le curseur sur Cannes qu’elles retrouvent demain à 20h au Palais des sports en quart de finale de la Coupe de France.
L’enchaînement des rencontres en cette période qui précède les fêtes n’accorde aucun temps mort aux volleyeuses mulhousiennes. Hier matin, au lendemain de leur victoire face aux Parisiennes, elles ont déjà repris du service sans avoir eu le temps de savourer une soirée qui les a rapprochées de la tête du classement de la Ligue A féminine.
Le résultat et la manière affichée face à Paris auraient très certainement mérité un zeste d’euphorie en cette matinée dominicale. Il n’en a rien été… « Les filles sont déjà concentrées sur Cannes, explique Magali Magail qui leur a concocté une petite séance de décrassage et de musculation avant les massages de l’après-midi et les soins pour les plus touchées. Oui, ça fait ch… d’être là un dimanche matin. Mais l’enjeu est trop important ! »
Contrairement au match aller de Coupe d’Europe face à Beveren, déterminant mais pas décisif puisqu’il reste un match retour à jouer (le 12 janvier en Belgique), et à la rencontre de championnat de samedi face à Paris, le choc de demain face à Cannes sera sans appel. Seul le vainqueur, sur n’importe quel score, rejoindra le carré des finalistes. « Ma crainte, c’était que cette défaite en Coupe d’Europe face aux Belges entame notre capital confiance, avoue Magali Magail. Là, avec la copie parfaite qu’ont rendue les filles face à Paris, il y a de quoi être rassuré ! »
Le petit plaisir de Lara Davidovic
Le mérite des Mulhousiennes n’est pas mince. Face à une formation parisienne au complet, le collectif postier a su faire sans deux titulaires indiscutables : la centrale belge Angie Bland et l’attaquante de pointe Maëva Orlé, blessées. Comme elles savent le faire depuis plus d’un mois, Alina Albu et Olga Trach ont assuré au centre. En revanche, la bonne surprise est venue de la jeune Lara Davidovic (19 ans) qui a tiré son épingle du jeu au filet avec 9 attaques gagnantes sur 16 tentées. « Je suis contente de ma prestation… Mais, ce que je préfère dans notre victoire c’est que tout le monde a apporté quelque chose », confie la jeune attaquante mulhousienne qui a de qui tenir. Il y a 20 ans, c’est sa mère Bilja, qui régnait au filet, chez les pros, sous les couleurs de Francheville. « Par rapport à ce qui s’est passé mercredi, face aux Belges, il était important que nous réalisions une belle prestation, avec un bon état d’esprit et beaucoup d’agressivité , poursuit la valeur montante du club postier. Il faut que ce match face à Paris soit une référence pour nous ».
Au-delà du succès et du bonheur d’y participer activement, Lara Davidovic a également savouré le moment (à 21-10 au 3e set) où elle a contré son vis-à-vis parisien Alexandra Dascalu. Le grand sourire illuminant son visage et le poing rageur levé ont témoigné de l’émotion du moment. Alexandra Dascalu est l’attaquante de pointe de l’équipe de France A et Lara Davidovic a été la pointue de l’équipe de France juniors. Quelque part, la p’tite jeune est venue à bout de son idole. « C’était juste un petit plaisir ! » relativise Lara Davidovic qui se garde bien de brûler les étapes. En attendant la confirmation d’un talent certain qui ne saurait tarder, elle a le don de prendre de la hauteur et de garder les pieds par terre ! Ce qui est un peu à l’image de l’ASPTT Mulhouse qui attendra le passage de Cannes, demain à 20h, avant de se réjouir.
Article signé Christian Entz