L’Alsace du 20/10/2016 : ASPTT Mulhouse : un quart de siècle à honorer

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L'Alsace du 20/10/2016 : ASPTT Mulhouse : un quart de siècle à honorer

L’ASPTT Mulhouse entame, ce samedi à Nantes, sa 25e saison consécutive au sein de l’élite professionnelle du volley-ball féminin français. Une saison où la course à l’Europe reste l’objectif majeur du club postier

L’ASPTT Mulhouse n’a jamais été championne de France et les six places de dauphines (de 2007 à 2012), derrière Cannes, correspondent au meilleur du palmarès du club postier. Mais, avec le RC Cannes, l’ASPTTM est le seul club qui puisse se vanter de 25 saisons consécutives au sein de l’élite tricolore. Et, véritables « taulières » de la Ligue A féminine, les volleyeuses mulhousiennes auront à cœur de retrouver un podium qu’elles n’ont plus atteint depuis 2013 pour fêter dignement leur quart de siècle au plus haut niveau français.

« Chaque match sera une finale »

Le défi 2016/2017 s’avère néanmoins gigantesque dans un championnat où les prétendants au titre n’ont encore jamais été aussi nombreux. Ce dont convient Magali Magail qui entame sa douzième saison à la tête de l’ASPTTM : « Toutes les équipes se sont renforcées et le niveau s’annonce très homogène, constate le coach postier. J’ai le sentiment que chaque match sera une finale ».

Concernant l’effectif mulhousien, la grande interrogation concerne la réception. Les premiers matches amicaux ont permis aux Postières de faire étalage de leurs belles possibilités offensives avec un jeu axé sur la vitesse d’exécution. Un exercice pour lequel les passeuses Athina Papafotiou et Maria Alejandra Marin, plutôt complémentaires, excellent. Mais pour permettre de poser ce jeu, il faudra que la réception soit stable. Or, l’ASPTTM est le seul club de Ligue A féminine à ne présenter qu’un libéro, Léa Soldner, qui de surcroît vivra sa première expérience de titulaire à la place de Marielle Bousquet, partie à Aix-Venelles. « Léa est très bien entourée avec Bojana Markovic et Daly Santana, rassure Magali Magail. Léa avance et elle avancera comme Déborah Ortschitt l’a fait avant elle. C’est un beau challenge qui s’offre à elle et je la sens capable de tenir ce rôle. »

Par rapport à la concurrence, l’ASPTT Mulhouse bénéficie d’un avantage certain en ayant conservé sa passeuse, la Grecque Athina Papafotiou. Un avantage que seuls deux autres clubs, Paris/Saint-Cloud et Béziers, partagent avec les Alsaciennes.

« Nous sommes capables de produire du danger de partout » :

« La vitesse dans le jeu est notre philosophie, poursuit le coach. Nous avons une attaque qui sera plus forte par rapport à la saison dernière. Nous sommes capables de produire du danger de partout. Le match face à Stuttgart l’a prouvé. Malgré une réception moyenne, nous avons enregistré plus de 50 % de réussite en attaque. »

Si l’enthousiasme est aujourd’hui de mise dans les rangs postiers, il convient néanmoins de considérer un détail capital dont les conséquences ne seront quantifiables qu’au fil de la saison. En nombre, l’ASPTTM présente un des effectifs les plus pauvres. « À dix ou onze joueuses, s’il n’y a pas de blessées, cela ne pose aucun problème, relativise Magali Magail. En revanche, on ne peut pas se permettre d’avoir de pépins physiques. On le voit actuellement avec l’absence d’Astrid Souply qui limite nos solutions… Je fais avec ce que j’ai ! » Au vu des derniers matches de préparation, le cru 2016/2017 a des arguments pour être classé chez les grands. Il n’y a plus qu’à jouer !

 

Article signé Christian Entz