L'ALSACE DU 20/12/2016 : Le combat des chefs
Victorieuses des Cannoises en championnat (3-2), le 30 novembre dernier, les volleyeuses mulhousiennes retrouvent ces mêmes Azuréennes en quart de finale de la Coupe de France, ce soir (20 h) au Palais des sports. Pour l’ASPTTM comme pour Cannes, il y aura de la « vengeance » dans l’air.
Nul doute que Cannes n’a pas oublié sa défaite concédée il y a trois semaines à Mulhouse. Et rien que pour ça, il faudra s’attendre à une réaction d’orgueil des Cannoises qui n’ont encore jamais perdu deux fois de suite, lors de ces vingt dernières années, face au même adversaire dans le contexte national.
Néanmoins, en face, l’ASPTTM aura le même sentiment de revanche. Dans l’histoire des deux clubs, encore jamais Mulhouse n’a battu Cannes en Coupe de France. Et, depuis le début des années 2000, Cannes a battu les Mulhousiennes à sept reprises (2000, 2001, 2005, 2006, 2010, 2012, 2014), dont trois fois en finale (2000, 2010 et 2012).
« C’est l’année ou jamais ! »
En s’imposant le 30 novembre aux dépens de Cannes, l’ASPTT Mulhouse a écrit une belle ligne de son histoire. La plus belle serait de récidiver avec, en prime, un billet pour le dernier carré de dame Coupe. Autant dire que Magali Magail n’aura pas à haranguer ses troupes pour qu’elles aient conscience de l’importance du rendez-vous du jour. « Le fait que tout le monde peut battre tout le monde cette saison, cela offre quelques perspectives, confie Magali Magail. La Coupe de France est devenue un objectif majeur auquel chacun peut prétendre. J’ai même envie de dire que c’est l’année ou jamais ! » Pour cela, il faudra éliminer les Cannoises qui ont poussé, ces trois dernières semaines, à l’extérieur, l’ASPTTM, Nantes et Béziers, au tie-break. L’écart est d’autant plus minime, entre une formation mulhousienne euphorique en championnat et des Cannoises qui n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière, que l’ASPTTM déplorera deux nouvelles absences. La centrale Angie Bland a vu son arrêt de travail prolongé jusqu’au 6 janvier. Quant à Astrid Souply, en délicatesse avec son épaule, elle a subi une infiltration. « Nous n’avions pas le choix, précise le coach postier. Astrid ne peut pas attaquer et ne peut pas servir aux entraînements. Dans l’état actuel des choses, on ne peut pas se servir d’elle. Or, il faut bloquer une semaine pour respecter le protocole des infiltrations. Même si la Coupe de France nous tient à cœur, c’était la seule solution ». Préservée samedi dernier face à Paris/Saint-Cloud, Maëva Orlé sera par contre opérationnelle. « C’est à neuf que nous avons grimpé jusqu’à la 2e place et c’est encore à neuf que nous allons continuer à nous défendre ! »
En face, Laurent Tillie aura l’embarras du choix. Sanja Bursac, titularisée dans les quatre derniers sets samedi dernier à Béziers, apportera sa précieuse contribution dans le fonds de jeu cannois. Myriam Kloster, Olga Savenchuk, Nadiia Kodola, Mariana Thomaz De Aquino et la libéro japonaise Kotoki Zayasu sont les piliers indispensables d’un groupe où Tanja Grbic et la jeune Croate Vedrana Jaksetic alternent à la passe.
Le duel des sélectionneurs nationaux, entre la Mulhousienne Magali Magail et le Cannois Laurent Tillie, en est déjà à l’heure de la 2e manche. dans la perspective d’une demi-finale de Coupe de France, ce combat des chefs s’annonce aussi chaud que le Mulhouse-Cannes à l’affiche.
COUPE DE FRANCE FÉMININE Quarts de finale Béziers – Nantes auj. 20 h ASPTTM – Cannes auj. 20 h Aix/Venelles – Nancy auj. 20 h Mougins – Le Cannet auj. 20 h : : : :
Article signé Christian Entz