L’ALSACE DU 21/04/2018 : L’insouciance face à l’expérience

Publié le
Un sport, une ville, un territoire

L’ALSACE DU 21/04/2018 : L’insouciance face à l’expérience

Les volleyeuses mulhousiennes affronteront leurs aînées cannoises sans aucune pression, cet après-midi à 16 h 20 sur la Côte d’Azur, en demi-finale aller des play-offs de la Ligue A féminine.

Comme l’an passé, l’ASPTT Mulhouse jouera sa place en finale de la Ligue A féminine contre Cannes, à partir de cet après-midi à 16 h 20 au Palais des victoires, le temple local. À la seule différence que l’année dernière, les Mulhousiennes avaient abordé leur choc face aux Azuréennes avec trois victoires au compteur.

Aujourd’hui, c’est l’inverse. À l’exception d’un set, l’ASPTTM n’a encore rien gagné cette saison contre Cannes. Et c’est peut-être ce qui fera… sa force cet après-midi.

« Nous n’aurons pas de pression, confirme la coach mulhousienne Magali Magail. Pour le club, nous avons rempli notre contrat. La qualification en Coupe d’Europe est acquise et nous sommes en demi-finales. Contrairement au tour précédent, où nous avons été submergées par la pression face à Venelles, nous serons libérées. Ce qui ne veut pas dire que les joueuses ne seront pas centrées sur leur objectif. Le fait que l’on soit revenu de l’enfer au match précédent va aider. Nous allons opposer l’insouciance à l’expérience. » 

Le coach fait allusion à la jeunesse de son groupe face aux aînées cannoises qui présentent sept trentenaires ou mères de famille, dont la passeuse serbe Tanja Grbic (30 ans), l’attaquante de pointe italienne Nadia Centoni (38 ans) et les trois ex-Mulhousiennes Christina Bauer (30 ans), Myriam Kloster (29 ans) et Angie Bland (34 ans). Et l’essentiel figure dans le six de base si l’on rajoute l’Italienne Jole Ruzzini (34 ans), sacrée meilleure libéro cette saison en France, et l’attaquante ukrainienne Nadiia Kodola (30 ans).

L’ensemble cannois est aussi solide qu’âgé et la seule « faille » concerne la réception où l’absence de Ljiljana Rankovic – « le catalyseur de Cannes » , selon le coach-adjoint Christophe Magail -, longtemps blessée, a beaucoup pesé. « Je ne me fais aucune illusion, anticipe Magali Magail. Ricardo Marchesi l’a ménagée contre Paris. Mais elle sera là contre nous. » 

La grève de la SNCF, les réservations de vols saturées et la programmation tardive de ces demi-finales – il a fallu attendre le résultat de mardi, synonyme de qualification – a contraint l’ASPTT Mulhouse à voyager de nuit avec le car-couchettes habituellement utilisé par les handballeurs sélestadiens pour être à pied d’œuvre à Cannes dès hier matin.

 

Article signé de notre envoyé spécial à Cannes, Christian Entz