L'ALSACE DU 23/04/2017 : Aline ale blues
Entre l’euphorie et le bonheur d’une victoire aux dépens de Cannes, la soirée au Palais des sports mulhousien, hier soir, s’est terminée par un grand moment d’émotion avec les adieux de la capitaine Alina Albu-Ilie.
Certes, il est encore prématuré d’affirmer que la soirée d’hier correspond aux adieux de l’ASPTT Mulhouse à son public. Il reste un match retour à négocier, ce mercredi soir à Cannes, pour aller en finale ou, au pire, retarder l’échéance jusqu’à samedi prochain (à 13 h 30 au Palais des sports) pour un éventuel match d’appui.
La seule certitude du moment, c’est qu’Alina Albu-Ilie mettra un terme à sa carrière en cette fin de championnat. « Ce jour est arrivé trop vite ! » , regrette toutefois la sympathique joueuse, en larmes hier soir. À l’image d’une saison qu’elle a particulièrement bien gérée à la tête de son équipe, Alina Albu-Ilie a anticipé ses adieux pour tirer sa révérence à un public et à ses supporters qu’elle fréquente depuis 2010. Autant dire que par-delà la victoire, l’instant a été encore plus émouvant pour elle.
Multiple championne de Roumanie avec le Metal Galati et capitaine de sa sélection nationale, Alina Albu-Ilie a débarqué à Mulhouse après un petit détour par Terville-Florange. Elle avait alors la lourde tâche de combler le vide laissé par Christina Bauer, partie à Busto Arsizio, à l’occasion de la 4e saison des postières en Ligue des champions.
À 33 ans, après sept années de bons et loyaux services à l’ASPTTM, dont deux saisons en tant que capitaine, Alina Albu-Ilie a décidé de mettre un terme à sa carrière sportive au haut niveau. « C’est de plus en plus dur quand tu veux faire comme avant et que ton corps ne veut plus de la même façon » , confie la grande centrale, qui a mené de front ces dernières saisons le volley de haut niveau et ses études. Celles-ci lui ont permis d’obtenir sa licence de rédacteur référenceur web.
Le Palais a perdu une princesse
Joueuse talentueuse et respectueuse, la Mulhousienne d’adoption a, depuis, étendu sa compétence dans le domaine professionnel. C’est tout naturellement qu’une fois ses genouillères, short et maillot rangés, elle fera carrière chez « Première Place » pour sa nouvelle vie sans ballon.
Comme en 2015, quand le public mulhousien a pleuré le départ d’Armelle Faesch, le Palais a perdu une princesse… La « gardienne du temple » , comme l’a rappelé Magali Magail en fin de match, avant l’ovation du public.
Article signé Christian Entz