L'ALSACE DU 24/04/2017 : ASPTT Mulhouse : à une victoire de la finale
Les volleyeuses mulhousiennes ont signé leur 4e victoire en quatre matches face au légendaire RC Cannes, samedi soir au Palais des sports, lors des demi-finales aller des play-offs de la Ligue A féminine. Un nouveau succès mercredi prochain, à Cannes, leur ouvrirait les portes de la finale.
La langue française ne compte pas assez de superlatifs pour qualifier la performance réalisée, samedi soir au Palais des sports, face au RC Cannes. Certes, les Mulhousiennes n’ont fait que confirmer une hiérarchie qu’elles ont établie tout au long de cette saison en battant les Cannoises à trois reprises entre le quart de finale de la Coupe de France et les deux matches de championnat. Mais, c’est la première fois que l’ASPTTM a joué Cannes au grand complet et dans sa meilleure configuration possible, notamment, avec sa star cubaine Rosir Calderon Diaz. Une star étincelante dans les 1er et 4e sets pour assurer le gain cannois mais également à l’origine de la défaite azuréenne à l’entame du tie-break.
Malgré une dizaine de points perdus, dont six dans un block mulhousien particulièrement solide en cette soirée, Calderon Diaz a signé les meilleures stats en bout de filet avec 53 % d’efficacité offensive (26 att. gagnantes sur 49 tentées). Et, au vu de ce match aller, au contraire d’une formation postière performante grâce à l’ensemble de son collectif, Cannes est tributaire de sa Cubaine. À elle seule, mercredi, elle peut encore obtenir le sursis pour les Azuréennes mais aussi les condamner.
« Ce qui est important, c’est de l’avoir vue en face et de l’avoir contrée. On sait que c’est possible, ne cache pas Magali Magail, le coach postier. Nous avons eu quelques petits problèmes de timing avec elle et je pense que nous sommes capables d’encore mieux nous adapter à son type d’attaque ».
« Nous n’avons pas tout donné »
Malgré le peu d’écart qui résulte de ce face-à-face, l’ASPTTM a marqué les esprits par sa force collective et peut se permettre désormais d’afficher une certaine sérénité au contraire des Cannoises qui ont le couteau sous la gorge. « Ce sera très dur à Cannes, on le sait, poursuit Magali Magail. Mais j’ai la conviction que nous n’avons pas tout donné. Toutes les filles ont fait un grand match. Cependant, même si les chiffres sont tout à notre avantage (13 à 5 au contre, 8 à 3 au service, 68 à 63 en attaque), nous pouvons encore mieux faire dans le secteur block-défense. Il y a trop de ballons qui sont passés par nos options à l’image des lignes de Bursac dans le 1er set. En revanche, ce qui m’a beaucoup plu, c’est que nous avons été très propres sur les premiers contacts ce qui a permis à Athina (la passeuse Papafotiou) d’avoir le choix dans sa distribution. Nous avions également beaucoup d’intentions dans nos attaques. Je préfère qu’on attaque trois millimètres dehors plutôt que dans le contre ! »
Individuellement, Daly Santana (5 blocks, 22/48 en attaque et 5 aces) a enregistré une performance personnelle exceptionnelle à l’image des 73 % de réussite offensive d’Olga Trach (11/15 en attaque. Il serait toutefois inconvenant de ne pas mentionner Athina Papafotiou, qui a remarquablement distillé le jeu, Léa Soldner, supérieure à son vis à vis Kotoki Zayasu régulièrement pris à contre-pied, Bojana Markovic, omniprésente, Maëva Orlé qui a lâché le bras et l’indispensable « éner’Angie Blaaaaand » !
Ce match face à Cannes a convaincu les derniers sceptiques… Les Mulhousiennes sont bel et bien sur le point « d’écrire leur histoire » !
Article signé Christian Entz