L’ALSACE DU 25/02/2018 : Le Palais était en fête

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L'ALSACE DU 25/02/2018 : Le Palais était en fête

Aux dépens d’une formation parisienne dominée dans tous les compartiments du jeu, les volleyeuses mulhousiennes ont offert une éclatante victoire (3-0) à leur coach, Magali Magail, qui fêtait ses 40 ans en cette soirée.

Entre une équipe parisienne qui est allée à chaque fois au tie-break lors de ses trois derniers matches et une formation mulhousienne qui restait sur trois défaites, le contexte était particulier hier soir au Palais. Même si les défaites face à Béziers, Cannes et Zurich étaient à considérer dans la catégorie « honorables », il ne fallait pas grand-chose pour que le doute s’installe dans les rangs postiers.

Fort heureusement pour elles, déterminées à sortir de cette spirale négative, les Mulhousiennes ont pris d’entrée la maîtrise des débats pour signer une première manche probablement la plus aboutie de la saison.

Les chiffres symbolisent à eux seuls le récital de l’ASPTTM marqué par huit contres, 11 attaques gagnantes sur 15 tentées et une présence exceptionnelle en défense et au soutien, où Léa Soldner a régné. Dans cet ordre d’idées, Alexandra Dascalu a été la première victime de la rigueur alsacienne. Cinquième meilleure marqueuse du championnat, l’attaquante de pointe de l’équipe de France n’a pas été en mesure de concrétiser une seule de ses 11 tentatives offensives. Et sans la belle prestation de Maëva Orlé (5/11), Paris aurait essuyé une véritable déculottée. Il n’empêche que les huit contres locaux, dont quatre sur des retours directs provoqués par des services bien ajustés, d’Hayley Spelman entre autres, ont littéralement écœuré les Parisiennes.

Dannemiller dans une bonne passe

Bien orchestrée à la passe par Lexi Dannemiller, auteur d’un gros match, l’ASPTTM n’a jamais laissé l’occasion à son adversaire de mener dans ce set initial (5-1, 15-5, 21-9, 25-11) conclu par Hayley Spelman.

La manche suivante a été à peine plus disputée. Avec toujours Maëva Orlé, secondée cette fois par Alexandra Dascalu qui ouvrait son compteur (à 10-7), Paris restait au contact. À 10-8, l’ASPTTM appuyait néanmoins sur le champignon avec Britt Herbots (11-8) et Ciara Michel, auteur de trois contres consécutifs (12-8, 13-8, 14-9), pour faire le break. Bojana Markovic s’envolait alors au filet (16-10) avant qu’Olga Trach (19-12) et Hayley Spelman (20-14, 22-15) ne décantent un set soldé au block par Olga Trach (25-17).

Un contre monstrueux

Au retour de la pause, les Parisiennes s’accordaient quelques illusions en menant pour la première et la dernière fois du match (0-2). La suite était sans appel (3-2, 5-3, 8-5). Ciara Michel, qui n’avait plus été à pareille fête (5/8 en attaques, 7 contres gagnants et 1 ace) depuis la finale de la Supercoupe en début de saison, enchaînait deux nouveaux blocks (19-15, 20-15), avant la conclusion d’Olga Trach toujours au contre (25-20). Un contre exceptionnel, crédité de 16 points (Michel 7, Trach 4, Makovic 3, Dannemiller 2), alors qu’en face les Parisiennes n’ont pas attrapé un seul ballon attaqué par les Mulhousiennes.

«  Nous avons livré un match parfait , appréciait Magali Magail, fêtée par les quelque 3000 spectateurs du Palais des sports. Avec beaucoup de sérénité et de rigueur… Que dire de plus ? C’est juste merveilleux !  » Hier, au Palais, les 40 ans de Magali Magail ont fait date.

 

Article signé Christian Entz