Un sport, une ville, un territoire
L'ALSACE DU 26/01/2018 : Priorité à Nantes et à la Coupe
En perdant mercredi soir face aux Roumaines d’Alba Blaj (1-3), les volleyeuses mulhousiennes ont mis une croix sur leurs ambitions de play-offs de la Ligue des champions. Il leur reste à défendre une place sur le podium du championnat et à s’offrir une coupe.
À la veille de ce match face à Alba Blaj, Magali Magail avait partagé ses bonnes sensations à qui voulait l’entendre. « Si on joue comme on s’est entraîné cette semaine, si les filles défendent comme elles ont défendu aux entraînements, je suis convaincue qu’on peut battre cette équipe roumaine ! » Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Mais le scepticisme qui pouvait alors habiter l’individu réaliste est bel et bien tombé en ce soir de match.
Même si le verdict a confirmé la supériorité de l’effectif d’Alba Blaj, les débats ont été rendus très plaisants par l’engagement des Mulhousiennes en défense et confirmé que l’écart entre les deux équipes était minime. Du moins quand toutes les Mulhousiennes sont à leur meilleur niveau. Ce qui a été le cas trop épisodiquement, mercredi soir… Notamment dans le 2e set, remporté 25-20, lors de la réaction d’orgueil de la manche initiale (entre 12-22 et 17-22) et les entames des 3e et 4e manches, à l’image des égalités respectives (à 9-9 et 15-15). Mais sur l’ensemble du match, Alba Blaj a été beaucoup plus constant.
Il manque du culot, de l’audace et une bonne réception
« Nous avons souffert dans ce match , a reconnu Lena Möllers, la passeuse allemande, à l’origine de l’inversion de tendance en faveur des Roumaines dans le 3e set (de 6-4 à 6-8). Mais, sur les fins de set, nous avons fait moins de fautes que Mulhouse ». Notamment avec la Serbe Aleksandra Crncevic, qui n’a été contrée qu’une seule fois sur le match, sans accuser le moindre déchet en attaque pour marquer 15 points au filet avec une régularité de métronome (3-4-4-4). Des chiffres dont aucune Mulhousienne ne peut se vanter, même si Britt Herbots (16 attaques gagnantes pour 2 fautes directes) a symbolisé, une fois de plus, le culot et l’audace dont l’ASPTTM a grand besoin cette saison.
La réception, en revanche, n’a pas été à son avantage mercredi. « Face à des serveuses comme les Roumaines (mention à Petya Barakova et Ana Cleger Abel, auteurs de trois aces chacune), les erreurs ne pardonnent pas », déplore Magali Magail.
Exploit de Nantes à Budapest
À mi-chemin dans son parcours européen (*) , le club postier peut désormais cibler ses priorités en portant son effort à la défense de sa place sur le podium de la première phase du championnat – synonyme de qualification européenne quoiqu’il advienne lors des play-offs -, et de miser sur la Coupe de France.
Jouer Béziers n’est pas une mince affaire. Mais, au stade des demi-finales, il n’y a ni mieux, ni pire… En revanche, le fait de jouer cette demi-finale à domicile (le mardi 13 février) constitue un avantage certain.
Avant cela, les Mulhousiennes auront encore à traiter les affaires courantes du championnat. À commencer par la réception de Nantes, ce samedi à 20 h au Palais des sorts. Nantes a raté sa première moitié de championnat, mais n’en reste pas moins un candidat potentiel aux play-offs. Leur victoire de ce mercredi à Budapest (3-2), en 8e de finale de la Challenge Cup, avec 18 contres gagnants, est le meilleur avertissement que les Nantaises pouvaient donner aux Mulhousiennes. Avec pareille échéance à venir, l’ASPTTM n’aura pas de mal à oublier la Ligue des champions !
(*) Il reste à l’ASPTT Mulhouse à aller jouer en Roumanie à Alba Blaj (le 7 février), avant de recevoir successivement le Voléro Zurich (le 21 février) et les Polonaises de Rzeszow (le 27 février).
Article signé Christian Entz