L'ALSACE DU 26/02/2018 : Surtout, ne changez rien !
Les volleyeuses mulhousiennes ont surclassé Paris/Saint-Cloud (25-11, 25-17, 25-20), samedi soir, en enregistrant des statistiques étonnantes. Pareille prestation face aux Polonaises de Rzeszow, demain à 20h au Palais, pour le dernier match de Ligue des champions, serait bienvenue.
Le match le plus expéditif des postières, cette saison, a été livré samedi soir face à des Parisiennes dépitées. Il suffit de s’attarder aux six petits points marqués par Alexandra Dascalu, qui reste la 5e meilleure marqueuse du championnat, pour mesurer la difficulté éprouvée par Paris pour s’exprimer en cette soirée. À l’exception de l’ex-Mulhousienne Maëva Orlé (16 points, tous marqués en attaque), qui avait de bonnes raisons pour s’illustrer dans un Palais qui fut le sien la saison dernière, Paris/Saint-Cloud n’a jamais existé.
La raison en est toute simple. L’ASPTTM a joué en mode rouleau-compresseur avec un six de base qui n’a subi aucun changement de joueuse durant les trois sets si ce n’est les allées et venues du libéro Léa Soldner. « La Ligue des champions a cet avantage de rehausser le niveau des équipes qui la fréquentent » , explique le coach Magali Magail. Samedi, le constat a été flagrant avec une formation mulhousienne qui a évolué sur le rythme de ses récentes prestations produites face aux Roumaines d’Alba Blaj et du Voléro Zurich. Peut-être même mieux si l’on tient compte du peu de déchet déploré (2 fautes directes en attaque mais tout de même 9 services ratés) et de la constance affichée à la distribution.
La venue des Polonaises de Rzeszow, demain, tombe bien
La relation passe-attaque a réellement fonctionné sur ce match avec une Lexi Dannemiller qui a permis aux attaquantes du bout de filet de s’illustrer avec autant de réussite que les centrales. Ce qui n’a pas toujours été le cas cette saison. Exception faite pour Bojana Markovic (5/16 en attaque mais beaucoup plus efficace au contre et en défense), toutes les attaquantes mulhousiennes ont dépassé les 44 % d’efficacité offensive avec une mention pour les centrales, Olga Trach et Ciara Michel, créditées de 60 % de réussite. C’est toutefois au block où les Mulhousiennes ont produit la plus forte impression en enregistrant 16 contres gagnants si l’on tient compte des balles repoussées sur des retours directs avec le festival de Ciara Michel (7 blocks).
Quant à Hayley Spelman et Britt Herbots, elles ont été d’une très grande propreté offensive en n’accusant qu’une faute directe pour, respectivement, 44 et 48 % d’efficacité en attaque. Demain (à 20h au Palais), l’ASPTT Mulhouse tirera le rideau de sa campagne européenne en accueillant les Polonaises de Rzeszow. Pour peu qu’elles rééditent pareille prestation et qu’elles continuent d’exceller au service, il n’est pas utopique d’imaginer une sortie victorieuse qui accorderait la 3e place de la poule A de la Ligue des champions aux Mulhousiennes.. Ce qui serait plutôt flatteur !
Article signé Christian Entz