L’ALSACE DU 26/11/2017 : Black friday pour l’ASPTTM
Les volleyeuses mulhousiennes ont encore perdu un, voire deux points, vendredi face à Aix/Venelles. Battues au tie-break (25-19, 22-25, 25-27, 25-21, 15-12), elles accusent leur 2e défaite de la saison, mais restent placées dans le trio de tête pour accueillir Cannes, samedi prochain à 20 h.
Après sa défaite à Vandoeuvre/Nancy (1-3) et sa laborieuse victoire face à Évreux (3-2), l’ASPTT Mulhouse avait déjà prévenu qu’elle était capable de se ramasser un peu partout. Dans la logique des choses, personne n’aurait crié au scandale si, une semaine plus tôt, elle n’avait ramené qu’un point de Nantes. Au lieu de ça, son succès en trois sets lui permet aujourd’hui de compenser sa défaite provençale qui n’en demeure pas moins chargée de regrets.
En cette soirée marquée par le « black friday » du commerce, l’ASPTTM a fait une mauvaise affaire après avoir mené deux sets à un et encore 7-2 au tie-break avant de perdre (12-15). « En marge d’une mauvaise qualité de service, nous avons manqué de lucidité dans le money-time », admet Magali Magail, le coach postier, pour expliquer la défaite. Une défaite rageante si l’on se réfère au succès sans appel enregistré face à cette même formation aixoise en finale de la Supercoupe (25-25, 25-15, 25-13), mais aussi facilement explicable.
La réception et le service coupables
L’ASPTTM n’excelle pas par sa réception. Dans les matches où elle parvient à garder le service et quand le block-défense fonctionne, ce qui était le cas lors de la Supercoupe et du succès (3-0) aux dépens de Béziers, la maîtrise des débats lui est acquise. En revanche, quand son adversaire impose son service et son contre, l’ASPTTM se perd à son propre jeu. Ce qui a encore été le cas, vendredi en Provence, où Aix a symbolisé sa domination au service par 9 aces contre 4 points à l’ASPTTM qui a de surcroît accusé un déchet plus important par rapport à son adversaire (13-12). Au contre, le ratio est également à l’avantage d’Aix avec 13 blocks, dont 5 pour la Brésilienne Tamara Matos-Hoffmann, et 9 pour Mulhouse avec trois doublés (Bojana Markovic, Ciara Michel, Michaela Abrhamova). « Nous avons été dominées au service et au contre , reconnaît Magali Magail. Sur nos 103 services du match, il n’y a que 24 services (dont 4 aces) où nous arrivons à empêcher la fixation (le jeu par le centre) adverse. À cela, se rajoute les 20 % d’efficacité de la réception… » Et pourtant, malgré ce lourd handicap, l’ASPTTM était en mesure de gagner sans quelques grossières erreurs qui ont hypothéqué la belle avance prise à l’entame du tie-break (7-2). Tout simplement parce que l’attaque a été performante avec la complicité d’Aziliz Divoux à la passe qui a officié dans les deux sets remportés par l’ASPTTM. Britt Herbots (18 points en attaque et 45 % d’efficacité offensive), Hayley Spelman (14 points, 41 %) et les centrales Olga Trach (6/9 67 %) et Michaela Abrhamova (9/15, 60 %) ont enregistré des chiffres pour le moins encourageants.
Hayley Spelman blessée
Victime d’une légère entorse à la cheville à l’entraînement, Hayley Spelman devait initialement être ménagée. Raison pour laquelle Lara Davidovic a entamé les débats. La déroute du 1er set a néanmoins contraint le coach postier à revenir à une formule plus traditionnelle. « Ce qui a aggravé la blessure d’Hayley, regrette Magali Magail. Elle ne fera pas le déplacement à Terville (mardi soir pour les 8es de finale de la Coupe de France) ». Quant à Carla Rueda, entrée en jeu aux 1er , 4e et 5e sets, elle n’a joué que sur les postes arrières. « Carla s’était blessée au genou avant le match de Nantes, confie le coach. Depuis, elle n’a pas retrouvé son explosivité en attaque ».
Avant de recevoir Cannes, samedi prochain à 20 h, l’ASPTT Mulhouse jouera à Terville pour le compte de la Coupe de France que le coach postier entend « jouer à fond. » Reléguées de la Ligue A, à l’issue de la saison dernière, les Lorraines jouent les premiers rôles en Élite avec Harnes, derrière Marcq-en-Baroeul. Même si les Mulhousiennes ne voyagent pas forcément bien, la performance à Nantes (3-0) étant l’exception qui confirme la règle, une nouvelle défaite mardi ferait désordre.
Article signé Christian Entz