L´ALSACE DU 27/11/2016 : L'ASPTTM subit la loi du leader
Les Mulhousiennes ont perdu (3-1) un choc au sommet de Ligue A féminine d’une intensité pourtant étouffante, hier soir à Béziers, qui a su se transcender pour remporter les 3e et 4e sets au forceps.
C’est un beau duel qui s’annonçait, entre des Biterroises leaders invaincues, et des Alsaciennes ayant à peine trébuché lors du premier match. Ces dernières se présentaient ultra-motivées, mais privées de leur toute nouvelle locomotive, l’ex Nantaise Angie Bland, blessée. Cela n’empêchait pas les visiteuses d’attaquer tambour battant, malgré un gros déchet au service (6-8). Féroce en défense, Mulhouse tenait Béziers en échec (13-16). À 17-20, le coach du BV demandait un temps mort. L’égalisation intervenait sur un ace de Haak (21-21), prélude à un terrible mano a mano. Béziers, fébrile au service, manquait quatre balles de set, avant qu’Isabelle Haak ne mette fin au suspense après 34 minutes de jeu (31-29).
Mulhouse ne s’avouait pas battu pour autant, prenant l’entame du second set à son compte (3-8). Béziers flanchait en réception sous les coups de butoir portés par Orlé et consorts (12-16). Les Alsaciennes ne se laissaient pas rejoindre, et malgré les efforts des Angels, empochaient la manche (21-25).
Toujours emmené par le trio Liliom, Cazaute, Haak, Béziers démarrait mieux (8-6). Mais l’ASPTT, décidément dans un grand soir, pilonnait la réception biterroise et repassait devant (12-16). Alors qu’on pensait Béziers surclassé, Isabelle Haak, le nouvel ange, signait une extraordinaire série au service (trois aces), qui permettait au BV d’emporter le set après un énorme suspense maintenu par deux balles de set (26-24).
La lutte continuait, terrible. Malgré la furia d’une Santana déchaînée, Béziers avait la main (8-5, 16-14). Pas question pour Mulhouse de lâcher. Les deux équipes se retrouvaient au coude à coude, et on se retrouvait donc dans le même scénario de fin de set que précédemment. Dans un Four à Chaux chauffé à blanc par la bandas des Mescladis, on assistait à une fin de match digne des plus grands films de Hitchcock. Les Alsaciennes se battaient jusqu’au bout et empêchaient par deux fois Béziers de conclure. En vain. Béziers avait le dernier mot. Mais, Dieu, quel match !
Artcile signé Isabelle Barthes (correspondance particulière)