L’ALSACE DU 28/04/2018 : C’est déjà demain pour l’ASPTTM

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L’ALSACE DU 28/04/2018 : C’est déjà demain pour l’ASPTTM

L’ASPTT Mulhouse termine la saison sur le podium de la Ligue A féminine en sortant par la grande porte après avoir rivalisé avec Cannes, jeudi soir (20-25, 25-22, 22-25, 24-26). Les volleyeuses mulhousiennes sont à leur place derrière Cannes et Béziers, finalistes logiques cette année.

La soirée de jeudi a beaucoup ressemblé à une passation de pouvoir entre des Mulhousiennes qui ont fait honneur à leur titre sortant et des Cannoises qui s’annoncent en tant que premières prétendantes à la succession de l’ASPTTM. Il leur faudra pour ça battre Béziers, le 5 mai prochain à Paris Coubertin, dans une finale unique qui n’a encore jamais réussi aux Biterroises.

Le fait d’accrocher ainsi les Cannoises, unanimes pour saluer la performance des Mulhousiennes, l’ASPTTM a suscité quelques regrets. À 24-24 au 4e set, après avoir sauvé deux balles de match, les joueuses de Magali Magail n’étaient pas très loin du match d’appui mais toujours aussi loin de la finale. Sous l’impulsion de Bojana Markovic, tel le phénix qui renaît de ses cendres en étant la meilleure marqueuse mulhousienne (23 points) après avoir sombré à Cannes, l’ASPTTM a rivalisé avec son illustre adversaire mais n’a jamais eu l’occasion de mener, exception faite pour le 2e set, après la barrière des 15 points. Ce qui veut dire que la gestion du match était bien cannoise. Et cela avec des joueuses plus performantes dans chaque compartiment de jeu. Ce niveau d’excellence à Cannes est d’ailleurs symbolisé par Angie Bland, qui a été l’un des grands artisans du titre avec Mulhouse, et qui, aujourd’hui, est incontestablement barrée par Christina Bauer et Myriam Kloster sur le même poste. Quant au match d’appui, dont la logistique ne pouvait s’organiser qu’au lendemain du match retour, il aurait vu les Mulhousiennes monter dans le bus hier matin, grève SNCF et vols saturés obligent, avec des lombaires criant au secours, pour rejouer dès ce soir. Autant dire que le succès postier dans ces conditions était des plus utopiques.

Plutôt que de terminer la saison par une vilaine fessée, les Britt Herbots, Léa Soldner et leurs amies restent ainsi sur une belle soirée, digne de l’affiche, qui a comblé un Palais bien garni (3555 spectateurs) et particulièrement joyeux. Ce qui, dans la sinistrose qui caractérise le sport d’élite mulhousien, constitue déjà un beau sujet de satisfaction.

Bojana Markovic et Olga Trach restent

Les larmes des Mulhousiennes à peine séchées, c’est déjà une nouvelle saison qui a commencé, hier, au lendemain de cette défaite. Les prestations en dents de scie de l’ASPTTM, à l’image des matches aller et retour face à Cannes, ne facilitent pas la tâche des dirigeants postiers pour savoir qui retenir pour rebâtir le prochain groupe. Car, c’est bien ce qui attend Magali Magail qui n’est pas du genre à perdre de temps. Hier, elle a ainsi passé en revue tout son effectif. « Je me suis pris quinze minutes pour avaler un kebab et profiter du reste de la journée pour voir les joueuses et le président pour finir », confie le coach postier. La seule certitude, c’est que Bojana Markovic et Olga Trach ont encore une année de contrat. Pour le reste, la situation est aussi limpide qu’une nuit de brouillard sur la Dombes.

 

Article signé Christian Entz