L'ALSACE DU 28/01/2017 : L’ASPTTM est déjà sur son 31
Les Mulhousiennes ont battu Quimper en trois sets après avoir eu chaud dans la manche initiale, hier soir, au Palais des sports (3-0). Leurs pensées étaient déjà au match de mardi, avec la venue de Béziers pour une place en finale de la Coupe de France.
À quatre jours de sa demi-finale de Coupe de France, le 31 janvier face à Béziers, l’objectif des Mulhousiennes était des plus évidents en affrontant Quimper : prendre les trois points pour préserver la place de leader et, surtout, ne déplorer aucune blessure.
Or, Athina Papafotiou se plaignait d’une petite contracture aux abdominaux en cette fin de semaine. Et comme Maria-Alejandra Marin avait tenu la baraque une semaine plus tôt face à Vandoeuvre, c’est un six de départ inédit que Magali Magail a aligné, hier soir, avec la Colombienne à la passe.
Deux balles de set sauvées
Le temps que l’ASPTTM s’adapte, Quimper était déjà loin (3-10). Le block breton avait sévi trois fois (Aragao, Carter et Hasseni) avant que Daly Santana ne réussisse le premier contre postier (14-16). En face, la passeuse brésilienne Cécilia Aragao usait de ses arguments offensifs et les Mulhousiennes restaient à la traîne. Un block d’Alina Albu ramenait l’ASPTTM à un petit point (17-18). Dans la foulée, la Cubaine Yaremis Mendaro, l’ex-internationale Taiana Téré et Cécilia Aragao, sur une passe à deux mains, enfilaient les points comme des perles (17-21). Il n’en fallait pas davantage pour que Kelly Oublié place Quimper en position de force avec une première balle de set (22-24). Comme un diable sorti de sa boîte, Daly Santana surgissait alors au filet et annihilait la menace (24-24). La même Portoricaine permettait à l’ASPTTM de mener pour la première fois du match à 25-24. Ébranlé par ce renversement de situation, Quimper se prenait dans le filet pour finir (26-24) et les Mulhousiennes s’offraient la plus belle des pirouettes.
Malgré toute leur bonne volonté, les Bretonnes accusaient le coup. À l’inverse, les Bojana Markovic, Maëva Orlé et autres Léa Soldner se sentaient pousser des ailes. Plus efficaces au service et plus stables en réception, elles donnaient l’occasion à Maria-Alejandra Marin d’user de son point fort : le jeu rapide au centre. Une situation qui profitait à Alina Albu (6 contres gagnants sur le match) et Olga Trach (10-4). Eléonor Cordier et la Croate Nikolina Jelic, appelées à la rescousse, ne pouvaient rien face à la déferlante rouge (18-10, 25-14). Les Mulhousiennes avaient endossé leur maillot de leader et entendaient se faire respecter, à l’image d’une défense qui n’avait accordé que six petits points à l’attaque bretonne sur 31 tentatives !
Plus laborieux, le 3e set ne faisait que confirmer la supériorité locale (7-1, 13-8, 21-15, 25-18).
« Albu a apporté l’indispensable sérénité »
Coach adjoint de Magali Magail en 2014, après avoir mis un terme à sa carrière de passeuse à Stuttgart, Lauriane Truchetet ne cachait pas sa déception. « On savait que Mulhouse était dans une bonne dynamique. Mais on avait l’occasion de prendre le 1er set. Et si on gagne ce set, la suite du match n’est pas la même ! »
En face, Magali Magail affichait son plus beau sourire. « Il y a eu trop de précipitations dans la 1re manche et, une fois de plus, c’est nous avons qui avons rendu bon notre adversaire. Après, notre qualité de service et le jeu rapide au centre de Maria-Alejandra Marin ont fait la différence avec une Alina Albu qui a apporté l’indispensable sérénité dont on avait besoin ». Une sérénité qui tend à confirmer que l’ASPTTM est capable d’enflammer le Palais ce mardi !
Article signé Christian Entz