L'Alsace du 28/10/2016 : ASPTT Mulhouse : tenue de soirée exigée !
Avec la venue du champion de France en titre Saint-Raphaël au Palais des Sports, ce soir (20 h 30), l’ASPTT Mulhouse devra sortir son habit d’apparat pour espérer remporter une victoire de prestige.
À n’en pas douter, les Mulhousiennes ne seront pas fatiguées ce soir, comme ce fut le cas lors de la présentation officielle de l’équipe mercredi matin à 8 heures à Appart’City. Malgré cet horaire matinal, la jeune Portoricaine Daly Santana a eu un flash à l’évocation de ce premier rendez-vous à Mulhouse face au champion de France Saint-Raphaël. Une formation qui a mis fin au règne sans partage de Cannes en Pro A depuis 1998 (18 titres consécutifs, et même 20 depuis 1995) : « Je suis vraiment excitée, nous nous préparons pour ce match depuis longtemps », déclare l’ancienne de l’Université de Minnesota.
Comme Santana, Magali Magail sait que le soutien du public sera important, mais ses troupes doivent le provoquer. L’entraîneur mulhousien a ensuite pris le temps de revenir sur le match initial à Nantes, perdu au tie-break alors que ses protégées étaient menées deux sets à rien. « Je l’ai disséqué à la vidéo et le constat est évident : nous avons effectué environ 40 fautes directes ! », lance-t-elle courroucée.
À l’inverse, elle a apprécié la performance de la libéro, Léa Soldner. « Ce n’était pas facile pour elle, pour son match initial seule à ce poste, surtout à l’extérieur. Elle a ramené 38 balles, c’est une grosse performance et une belle prestation. Elle a bien aidé ses partenaires et nous avons effectué un gros travail dans ce domaine. À l’opposé, on a voulu marquer rapidement alors qu’on était dans une position difficile. Nous avons été trop impatientes, il faut rectifier le tir. »
Les Haut-Rhinoises ne doivent pas retomber dans le piège face à une équipe comme Saint-Raphaël qui défend fort. « On a un vécu encore trop limité avec certains éléments, mais nous progressons et, surtout, chaque joueuse a apporté quelque chose dans la rotation. »
Un mur à franchir
Il le faudra car le SRVVB s’est renforcé avec la centrale internationale anglaise Ciara Kathleen Michel (1,90 m, 31 ans) en provenance de Turquie. Celle-ci n’a pas débuté la rencontre face à Cannes dimanche, Giulio Cesare Bregoli préférant aligner son duo habituel Michaela Abrhamova (1,92 m) et Sara Menghi (1,83 m).
Entre l’attaquante estonienne Anna Kajalina (2,04 m), l’Italienne Veronica Angeloni (revenue de sa grave blessure au genou en septembre 2015) et la Belge Liesbet Vindevoghel (qui culminent toutes deux à 1,87 m), l’ASPTT Mulhouse aura un sacré mur à franchir. Mais cela n’effraie pas plus que cela l’entraîneur haut-rhinois, même si elle reconnaît que l’adjoint varois Thierry Hippolyte, qui fut également son adjoint en équipe de France, dispose « d’une formation complémentaire ».
Le coach international note également que « Saint-Raphaël a perdu dans un très gros match face à Cannes où il manquait pourtant deux joueuses importantes ». Mais Magali Magail balaie d’un revers l’argument de la fatigue qu’auraient pu engendrer la longueur et le stress de cette rencontre. Au contraire, le danger ne pourrait qu’en être plus grand avec des visiteuses qui voudront se racheter de ce faux pas. Toutes les Mulhousiennes devront être sur leur 31 pour offrir à leurs spectateurs une victoire de standing ce soir.
BON À SAVOIR. ASPTT Mulhouse – Saint-Raphaël, ce soir 20 h 30 au Palais des sports de Mulhouse. Tarif 7 € (5 € réduit). Billets également disponibles au pub le « Shamrock » (près du Palais des sports) et au « Cadre Noir » (à Riedisheim). Match retransmis en direct sur la chaîne l’Équipe.
LES ÉQUIPES
ASPTT Mulhouse : 1. Markovic, 3. Trach, 4. Bland, 7. Souply, 8. Santana, 9. Soldner, 10. Orlé, 12. Papafotiou, 13. Davidovic, 15. Marin, 16. Albu-Ilie. Entraîneur : M. Magail assistée de C. Magail.
Saint-Raphaël : 1. Abrhamova, 2. Smidova, 3. Giardino, 5. Michel, 6. Vindevoghel, 8. Pelaprat, 9. Gomerio, 11. Menghi, 12. Angeloni, 15. Kajalina, 16. Cholet, 18. Camera. Entraîneur : G. C. Bregoli assisté de T. Hippolyte.
Article signé Thierry Hufschmitt