L’ALSACE DU 01/03/2019 : Davidovic de retour au Palais
Formée à l’ASPTT Mulhouse, la pointue alsacienne Lara Davidovic, désormais licenciée au SF Paris Saint-Cloud, retrouve ce week-end le Palais des sports à l’occasion du Final Four de la Coupe de France.
Lara Davidovic est la première à le reconnaître, elle a tout appris, ou presque, à l’ASPTT Mulhouse. Normal, puisqu’elle a été formée au club postier, où elle a passé une décennie, rejoignant officiellement l’équipe pro en Ligue A féminine à l’aube de la saison 2014-2015. Sa pire saison, d’ailleurs, puisqu’elle a été victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche lors d’un match disputé en avril 2014 avec l’équipe de France junior en Serbie et n’a du coup disputé qu’un seul match. « J’ai traversé une période très difficile. Je manquais de confiance en moi, j’appréhendais les entraînements, je ne savais pas si j’allais retrouver mon meilleur niveau… » , résume la jeune femme de 21 ans.
« Je ne prenais plus aucun plaisir à jouer »
La pointue alsacienne garde malgré tout d’excellents souvenirs de toutes ces années passées à Mulhouse. « Avant tout mes trois titres de championne de France, avec les minimes et les espoirs en 2013, avec les seniors en 2017 » , lâche-t-elle dans un grand sourire. « La finale du 6 mai 2017 restera à jamais gravée dans ma mémoire, même si je n’ai pas joué ce jour-là. Nous avions beaucoup travaillé durant toute la saison et fait face à beaucoup d’adversité : la victoire a été magnifique dans une ambiance de folie et devant un nombre incroyable de supporters. Ils avaient tous fait le voyage à Paris pour nous soutenir ! J’avais frôlé la crise cardiaque lors du 4e set, qui s’était conclu 36-34 : j’ai cru que j’allais laisser mon cœur sur le terrain. »
Malgré les bons moments vécus en Alsace, Lara Davidovic a toutefois décidé de changer d’air à l’issue de l’exercice 2017-2018 qui l’a laissé sur sa faim. Elle ne s’en cache pas. « Je n’avais pas assez de temps de jeu. C’est pour ça que je suis partie. On me donnait ma chance et ensuite, on me remettait sur la touche. Je ne prenais plus aucun plaisir à jouer. J’aurais voulu pouvoir montrer que les joueuses françaises, pas toujours suffisamment mises en avant à mon avis, peuvent faire aussi bien que les étrangères. »
La gauchère a finalement trouvé son bonheur au SF Paris Saint-Cloud. « Je cherchais un club susceptible de me faire progresser et de me montrer car porter le maillot de l’équipe de France fait toujours partie de mes priorités : je l’ai trouvé. Depuis le début de la saison, je suis souvent dans le six de départ. Je suis contente d’avoir fait ce choix et je l’assume. »
« De belles surprises »
Lara Davidovic n’a pour le moment qu’un seul regret : voir son équipe à la 8e place de la Ligue A féminine. « C’est une petite déception, bien sûr, d’autant que nous étions cinquièmes à l’issue du cycle aller. Nous avons perdu des points durant un mois de janvier très costaud… Mais on n’a pas dit notre dernier mot. J’espère bien que nous allons remonter au classement. »
Dans l’immédiat, Lara est ravie de revenir ce week-end au Palais des sports, où elle a remis les pieds en tant que simple spectatrice samedi dernier, lors du match entre l’ASPTT et Vandoeuvre Nancy. « Je suis super contente de retrouver Mulhouse, les supporters et les bénévoles. Je sais qu’il y aura beaucoup de monde. Je m’attends à un accueil et une ambiance extraordinaires » , glisse-t-elle sans pour autant perdre de vue ses objectifs. « Nous voulons gagner, mais ça ne sera pas facile, car il y a trois autres belles équipes en lice. Il faut oublier les résultats obtenus en championnat, repartir de zéro et se battre à 120 %. Je suis convaincue qu’il va y avoir des surprises. »
Article signé Sandrine Pays