L’ALSACE DU 01/04/2019 : ASPTT Mulhouse, la force du collectif
C’est une équipe de l’ASPTT Mulhouse plus soudée que jamais qui a décroché un succès net et sans bavure samedi soir au Palais des sports face au Voléro Le Cannet, autre ténor de la Ligue A féminine (3-0).
Elles sont apparues plus unies, plus soudées que jamais : les joueuses de l’ASPTT Mulhouse ont fait parler leur collectif, samedi soir au Palais des sports face au Voléro Le Cannet, pour battre le troisième de la Ligue A féminine. Elles décrochent au passage une 18e victoire consécutive en championnat à l’issue d’un match de haut niveau prometteur à quelques semaines des play-offs (25-16, 30-28, 26-24). « Nous venons de passer avec succès un gros test, c’est une grande satisfaction » , se réjouit Magali Magail, ravie du comportement de ses protégées.
Les leaders du classement, tout de suite bien en place, ont attaqué la rencontre pied au plancher et produit un jeu très propre, s’adjugeant le premier set avec une facilité déconcertante. Si elles ont été malmenées dans le deuxième, alors qu’elles prenaient davantage de risques face à des adversaires plus en réussite et commettaient de ce fait davantage d’erreurs, elles sont restées maîtresses d’elles-mêmes alors même qu’elles courraient après le score. Elles ont fait preuve de la même sérénité, de la même patience, lors d’un troisième set lui aussi très serré et âprement disputé.
« Nous avons retrouvé les qualités qui sont notre marque de fabrique depuis le début de la saison, une solidarité et une combativité à toute épreuve, un état d’esprit positif. Résultat, nous n’avons jamais douté, même lorsque nous étions menées au score » , poursuit le coach postier. « Nous avons pris des coups, mais nous les avons à chaque fois rendus. Nous avons gagné grâce à notre force collective et notre volonté commune. Les filles savaient qu’elles pouvaient compter les unes sur les autres. La star, chez nous, c’est l’équipe ! »
« Nous pouvons être fières de nous »
Comme ses partenaires, Hayley Spelman a apporté sa pierre à l’édifice et contribué à cet éclatant succès en se montrant très à l’aise dans tous les secteurs du jeu. Mais la discrète Américaine de 27 ans, créditée d’une efficacité à l’attaque de 55 % (11/20) et d’un bloc, ne veut surtout pas se mettre en avant et fait écho, avec ses propres mots, aux propos de Magali Magail. « Si je ne m’en suis pas trop mal sortie, c’est parce que j’ai pu compter sur mes coéquipières du début à la fin : elles ont très bien joué et j’en ai profité » , résume-t-elle en précisant avoir eu la chance d’être sollicitée à bon escient par Athina Papafotiou.
Plutôt que de parler d’elle-même, donc, la pointue de 2,03 m préfère elle aussi évoquer l’ensemble du groupe. « Nous nous mettons toutes au service de l’équipe et nous sommes portées par cet élan collectif. Nous pouvons être fières de nous parce que nous avons battu des adversaires très fortes. Nous leur avons tout de suite mis la pression et nous n’avons jamais lâché prise. Nous sommes restées agressives et constantes dans nos efforts. Je crois que l’on peut parler d’un match référence : nous pourrons y repenser dans les prochaines semaines, lors des play-offs, en nous rappelant que nous n’avons jamais craqué. Nous avons encore appris des choses et acquis de l’expérience. Mais nous ne devons pas nous endormir sur nos lauriers : nous avons encore du pain sur la planche avant de décrocher un titre auquel nous pensons forcément. »
En attendant, les joueuses de l’ASPTT Mulhouse, en tête de la Ligue A féminine avec désormais huit points d’avance sur Cannes et 15 sur Voléro Le Cannet à quatre journées de la fin de la saison régulière, viennent sans doute d’effacer en partie le cuisant revers concédé il y a un mois face à Nantes en demi-finale de la Coupe de France (1-3). « Il ne faut pas se voiler la face, cette défaite a laissé des traces » , reconnaît Magali Magail. « Depuis, nous avons enchaîné les victoires , mais contre des équipes plus faibles (Ndlr : à Béziers, face à France Avenir 2024 et à Mougins). Nous avions besoin d’un match comme celui-ci pour savoir où nous en étions. Nous nous sommes relevées de notre échec. Nous sommes à nouveau debout. »
Article signé Sandrine Pays