L’ALSACE DU 01/12/2018 : Un duel de championnes
L’ASPTT Mulhouse, sacrée championne de France en 2017, accueille Béziers, titré en 2018, ce soir (20 h) au Palais des sports à l’occasion de la 7e journée de Ligue A féminine.
Mercredi soir à Fribourg, les Hongroises de Nyiregyhaza ont battu les Suissesses de Düdingen 3-1 (29-27, 14-25, 25-19, 25-22) en 16e de finale de la Coupe de la CEV. Les deux équipes se retrouveront mercredi prochain et celle qui sortira vainqueur de cette double confrontation rencontrera ensuite l’ASPTT Mulhouse le mardi 18 décembre et le mercredi 23 janvier 2019. Mais n’en parlez pas à Magali Magail, le coach postier : ses priorités vont ailleurs, en l’occurrence à la Ligue A féminine (LAF) et à la venue de Béziers, le champion de France, ce soir (20 h) au Palais des sports à l’occasion de la 7e journée de championnat.
« Cette équipe a été fortement remaniée à l’intersaison, mais fait malgré tout partie des favorites pour le titre. Elle dispose de joueuses explosives et dynamiques, et est offensivement très efficace , commente l’entraîneur. Ce match sera un véritable test, comme l’a été celui à Cannes, et ne sera pas facile. Ce sera un combat permanent. Il faudra faire preuve de constance, de concentration et de lucidité, d’agressivité aussi. »
Si elle reste sur ses gardes, Magali Magail n’en est pas moins confiante : « Le rythme est moins soutenu depuis notre élimination de la Ligue des champions, les filles ont le temps de souffler, de récupérer. Elles travaillent dur et les entraînements sont de qualité. Elles sont sereines, en confiance, et montent en puissance. À elles de le prouver sur le terrain ! »
Hayley Spelman, très en vue il y a une semaine dans le fief de Vandoeuvre Nancy, où l’ASPTTM, leader du classement, a décroché une cinquième victoire en LAF (0-3), est prête à jeter toutes ses forces dans la bataille, elle qui a « beaucoup progressé au contre et n’hésite jamais à se sacrifier en défense, malgré sa grande taille » , dixit Magali Magail.
« Une équipe dangereuse »
« Je me sens bien au sein du groupe et sur le terrain, j’ai un bon feeling, j’essaye de faire le job et d’aider l’équipe à gagner » , lâche la pointue de 2,03 m, d’une voix douce dans un français hésitant.
Béziers, dont l’objectif est de s’installer durablement dans le haut du classement et de décrocher à l’issue de la saison l’une des quatre premières places synonymes de Coupe d’Europe, pointe pour l’instant au 6e rang, avec trois victoires (toutes décrochées à domicile 3-0) et trois défaites à son actif. « Cela ne veut rien dire , tranche la jeune Américaine. Nous n’en sommes qu’au début de la saison et les positions peuvent changer très vite. Béziers est une équipe dangereuse qu’il ne faut pas sous-estimer. Nous allons devoir batailler ferme pour l’emporter. »
Si elle a perdu Krystal Rivers, pointue US au physique phénoménal, meilleure marqueuse en 2017-2018, et Eva Mori, expérimentée passeuse slovène, parties respectivement à Stuttgart et au Cannet, la formation héraultaise, sacrée la saison passée grâce à sa victoire sur Cannes au tie-break, ne manque pas d’arguments pour autant.
Elle peut notamment compter sur la réceptionneuse/attaquante Juliette Fidon, les passeuses Nicole Edelman et Keylla Fabrino-Ramos ou encore la pointue Malina Terrell et l’attaquante Pilar Victoria, toutes susceptibles de donner du fil à retordre aux Mulhousiennes.
Article signé Sandrine Pays