L’ALSACE DU 03/02/2019 : Coup d’effroi au Palais
L’ASPTT Mulhouse a été battue par Nantes, hier soir au Palais des sports (1-3), et ne disputera pas la finale de la Coupe de France cet après-midi. Elle tentera de sauver l’honneur face à Paris Saint-Cloud en lever de rideau (15 h).
Le match vient de se terminer. Les Nantaises poussent de grands cris, tombent dans les bras les unes des autres, se lancent dans une danse endiablée. Les Mulhousiennes, tête basse, regagnent les vestiaires en silence. Quelle cruelle désillusion : elles qui semblaient avoir toutes les cartes en main pour remporter leur première Coupe de France, de surcroît à domicile, viennent de s’incliner trois sets à un à l’issue d’une demi-finale tendue. « Nous avions envie de gagner, peut-être plus que les Nantaises, mais nous n’avons pas pris assez de risques et n’avons pas été autant en réussite que nos adversaires. Nous n’avons pas joué à notre niveau habituel, en particulier dans le domaine bloc-défense. Nous n’avons pas été capables, dans les moments clés, de contrer ou même de ralentir la balle. Nous préparions ce rendez-vous depuis des mois. Nous l’avons raté. C’est une immense déception. »
Magali Magail avait le cœur lourd, hier soir, alors que le Palais des sports, plein comme un œuf quelques minutes plus tôt, se vidait lentement.
Le coach postier savait que cette rencontre n’aurait rien à voir avec celles du championnat. Elle avait passé le message à ses joueuses, qui l’ont abordée avec le plus grand sérieux, mais aussi avec une lourde pression sur les épaules. Si elles ont du mal à entrer dans le vif du sujet (1-4), les Alsaciennes ne tardent pas à réagir et à s’emparer des commandes (de 4-7 à 11-8). Elles manquent parfois de précision en raison d’une certaine fébrilité, mais maîtrisent les débats (22-17). Tout juste se font-elles quelques frayeurs en fin de set, la réception étant malmenée par une Annika Albrecht impitoyable au service (24-18 à 24-22). Elles assurent toutefois l’essentiel, après avoir sauvé six balles de set, grâce à un ultime point d’Anastasia Guerra (25-22).
Trop de fautes directes
Les Alsaciennes sont à nouveau à la traîne à l’entame d’une deuxième manche tout aussi tendue que la précédente (0-4). Cette fois, elles ne parviennent pas à inverser la tendance. En face, les Nantaises défendent beaucoup mieux et peuvent par ailleurs compter sur la force de frappe de l’impressionnante Hana Cutura (6/10).
Parfois trop impatientes, Ali Frantti (5/10) et ses coéquipières s’accrochent malgré tout et sont à deux doigts d’atteindre leur objectif lors d’une belle remontée qui enflamme le public (de 18-21 à 23-23). Elles s’inclinent d’un rien (23-25).
Les joueuses locales haussent leur niveau de jeu dans le troisième set. Elles sont tout de suite devant au score et se détachent légèrement (de 6-6 à 10-6). Les visiteuses, portées par l’incontournable Hana Cutura, ne sont jamais loin. Les Mulhousiennes ne lâchent rien (15-14, 18-16, 20-18), mais font quelques fautes directes qui leur coûtent très cher : elles ratent le coche et concèdent un second set, après recours au Challenge Vidéo, sur une ultime balle qui meurt à quelques millimètres de la ligne (23-25).
Menées d’entrée (0-3), les Alsaciennes, dos au mur, se rebiffent dans le quatrième set, Anastasia Guerra et Ali Frantti abattant un boulot énorme (de 3-5 à 10-7). Mais elles accumulent à nouveau les fautes directes et accusent le coup en réception. Les égalités se succèdent jusqu’à 18-18. Encore menées à deux reprises (18-19, 19-20), elles trouvent l’énergie nécessaire pour repasser devant sur un bloc de Ciara Michel (23-22). Le dernier mot reviendra néanmoins aux Nantaises (23-25).
Les protégées de Magali Magail n’iront donc pas en finale. Elles disputeront la petite finale cet après-midi (15h) face à Paris Saint-Cloud, battu de son côté par Saint-Raphaël (3-1).