L'ALSACE DU 03/04/2017 : L'ASPTTM rentre dans le rang
La défaite mulhousienne face à Nantes (1-3) n’est pas dramatique. En revanche, ce qui est beaucoup plus inquiétant c’est la fébrilité du groupe postier qui se délite face à un adversaire qui combat. Ce qui avait déjà été le cas face à Béziers. Or, les play-offs à venir seront un combat encore plus âpre.
La défaite concédée samedi soir face à Nantes n’est pas sans rappeler celle déplorée face à Béziers en demi-finale de la Coupe de France. Or, ces deux échecs sont les seuls enregistrés par l’ASPTTM au Palais des sports, cette saison, et ils ont tous été soldés en quatre sets après une entame de haute volée. Et dans les deux cas, l’adversaire s’est présenté amoindri au niveau de l’effectif mais animé d’une grande détermination.
« C’est dans la difficulté que le groupe a su se transcender »
Samedi soir, c’est la Croate Hana Cutura et la Belge Els Vandesteene qui manquaient à l’appel au sein d’un groupe nantais qui restait sur trois défaites consécutives. « Trois matches où on ne savait plus comment faire pour s’en sortir, confie l’internationale Clémentine Druenne auteur d’une belle prestation (14/39). Là, avec l’absence d’Hana Cutura, la situation était encore plus compliquée. Finalement, c’est dans la difficulté que le groupe a su se transcender ».
« J’ai le sentiment que nous sommes meilleures quand il y a de l’enjeu ! »
La première grande différence dans ce match s’est située, une fois de plus, au niveau de l’énorme déchet déploré par l’ASPTTM par rapport aux fautes nantaises limitées à 4 dans le secteur offensif et à 11 sur l’ensemble des secteurs de jeu. À l’inverse, les Mulhousiennes ont accusé une trentaine d’erreurs. « Si on cumule les 17 fautes d’attaque et les 16 balles contrées on arrive à un total indigne, constate Magali Magail. Là, c’est exagéré… C’est trop ! En déplorant autant de balles contrées cela veut dire que nous n’avons pas mis assez d’intention dans nos attaques. Je m’interroge pour essayer de comprendre comment nous avons fait pour gagner autant de matches en ayant la pression. Et, là, dans une rencontre où nous n’avions aucun impératif, où nous aurions dû prendre du plaisir, nous avons déjoué. Dans la difficulté, nous avons perdu notre lucidité en tentant de passer en force. J’ai le sentiment que nous sommes meilleures quand il y a de l’enjeu ! »
Au déchet récurrent se rajoutent une réception peu brillante et un contre trop perméable par manque de discipline, notamment de la part des centrales, pour expliquer les raisons de la défaite. À l’image de ses coéquipières, Maëva Orlé plaide coupable mais refuse de faire de cet échec, le deuxième de suite après la défaite au Cannet (0-3), un cas de crise.
« Il ne faut, surtout pas, se prendre la tête ! »
« Nous avons fait beaucoup trop d’erreurs, avoue l’attaquante mulhousienne. On s’est essoufflé à courir après le score sans parvenir à revenir face à une équipe qui a mieux servi et dont le block-défense était bien en place. Les Nantaises étaient partout et elles ont bien joué le coup ! Maintenant, il ne faut pas s’inquiéter. Nous n’avons pas perdu notre jeu… Il est toujours là. Il faut juste retrouver un peu de notre sérénité et se dire que nous avons des points faibles comme les autres. On l’a peut-être un peu oublié en gagnant autant de matches à suivre. Il ne faut, surtout pas, se prendre la tête ! »
L’aspect le plus positif de cette défaite mulhousienne c’est qu’elle a permis à Nantes de conserver sa 4e place. Ce qui va considérablement équilibrer les débats entre les Nantaises et les Cannoises dont le vainqueur sera opposé au gagnant du match Mulhouse-Paris/Saint-Cloud. Le RC Cannes, où la Cubaine Calderon Diaz a donné un aperçu de son potentiel face à Saint-Raphaël (20/38 en attaque, 4 blocks, 2 aces), sera contraint de gagner au moins un match à Nantes pour passer. À l’inverse, les Mulhousiennes auront l’avantage de disputer l’éventuel match d’appui à domicile face à des Parisiennes défaites à Évreux (0-3 : 19-25, 11-25, 27-29) mais qui ont préservé leur attaquante de pointe, Alexandra Dascalu, pour les play-offs. Autant dire que chacun a placé ses billes mais que rien n’est joué en abordant les quarts de finale qui seront à l’affiche dès samedi prochain.
Play-offs Ligue A féminine Les quarts de finale aller Samedi prochain ASPTT Mulhouse – Paris à 20h Cannet – Aix/Venelles Béziers – Saint-Raphaël Nantes – Cannes
Article signé Christian Entz