L'ALSACE DU 04/09/2018 : Vas-y Frantti c’est bon !
Ali Frantti (22 ans, 1,85 m) est la dernière arrivée des quatre Américaines que compte désormais l’ASPTT Mulhouse. Blonde aux yeux bleus, elle a aussi un bras capable de faire trembler les défenses de la Ligue A féminine.
Ne vous fiez pas aux apparences ! La gentille blonde qui vient de rejoindre les rangs de l’ASPTT Mulhouse n’est pas venue pour faire de la dentelle à Mulhouse. Son objectif suffit d’ailleurs à cerner le personnage. « Je voudrais être une bonne coéquipière… Mais ce que je veux, surtout, c’est gagner », assène d’emblée Ali Frantti, sans autre prétention que de parvenir à ses fins.
« Une vraie spécialiste de la réception »
Alexandra-Annelise Frantti, Ali pour faire court, a vu le jour à Highland Park le 3 mars 1996 et a grandi à Spring Grove dans l’Illinois. C’est là qu’elle découvre le volley. « J’avais 9 ans… Ce sont mes parents qui m’ont incitée à pratiquer ce sport qui m’a tout de suite plu ». Gâtée par la nature, avec un bagage physique de « six pieds et un pouce (1,85 m en version locale) »,, Ali Frantti ne tarde pas à s’illustrer au filet. C’est pourtant en réception qu’elle obtient son premier award : meilleure réceptionneuse de la saison 2013/2014 en NCAA. « C’est une vraie spécialiste de la réception , renchérit Magali Magail, dont le choix a été dicté par cette qualité première. Ça se voit dans son attitude, dans son geste. Elle est adroite dans cet exercice et bénéficie d’une excellente lecture du jeu ». Sur cette seule promesse, l’ASPTTM a peut-être comblé une lacune qui lui a été fatale la saison dernière. Cela d’autant que les premières envolées d’Ali Frantti au filet marquent les esprits. « C’est une joueuse très physique qui a une belle hauteur d’intervention, apprécie le coach postier. De plus, elle a toute la palette du jeu d’attaque. »
« Devenir pro a toujours été un rêve »
Demi-finaliste malheureuse avec Penn State lors du dernier final four du championnat universitaire américain (NCAA) soldé en décembre dernier, Ali Frantti a profité du début d’année pour prendre la température du volley européen. Le temps d’une pige en Slovénie au Calcit Kamnik que l’ASPTTM avait battu en Coupe d’Europe en 2014. « Devenir pro a toujours été un rêve, confie la jeune Américaine qui n’a connu que deux clubs avant l’ASPTTM : l’université de Penn State (de 2014 à 2017) et Calcit Kamnik (de janvier à avril 2018). J’étais prête à aller n’importe où ! » Ce fut Mulhouse, donc. « Quand il y a eu la proposition de l’ASPTTM, je me suis renseignée auprès de quelques compatriotes, poursuit Ali Frantti. Notamment Lexi (Dannemiller, la passeuse postière de la saison dernière) et Nia Grant (l’ex-Nantaise). On m’a dit que c’est une bonne équipe avec une tradition de bons résultats. Cela a suffi pour me décider ! »
En marge du volley qui a guidé ses pas jusqu’en Europe, Ali Frantti avoue un faible pour la nature, la country music et la cuisine. Reste à savoir si son talent fera recette à Mulhouse.
Article signé Christian Entz