L'Alsace du 04/01/15 : Ça commence mal !
Minée par les blessures de Petya Tsekova, Alina Albu et Stéphanie Niemer, l’ASPTT Mulhouse n’a pas été en mesure de rivaliser avec une bonne équipe du Stade-Français/Saint-Cloud qui rattrape ainsi les Mulhousiennes à la 5e place de la Ligue A féminine.
C’était trop beau pour durer… Au coup d’envoi, Alina Albu, qui a été mise au repos jusqu’à la veille pour soigner son genou, tient sa place. Pareil pour Stéphanie Niemer qui souffre toujours du dos. La seule présence de ces dernières suffit au collectif postier à masquer son handicap et prendre la mesure des Franciliennes qui boivent la tasse (5-1). Cependant, à 9-3, la douleur est très forte pour Alina Albu qui abandonne. Et avec l’internationale roumaine, c’est toute l’ASPTTM qui se met à boiter. Jusqu’à perdre son avance 17-17.
D’une grande efficacité au block, Tanja Bokan (3 contres gagnants) peine à conclure en attaque (1/8) à l’instar de Stéphanie Niemer (1/5), Olga Trach (0/3), Lazarevic (0/2). À l’inverse, les Parisiennes, absentes au block jusque-là, se réveillent avec Grace Carter et Flore Gravesteijn (4 contres gagnants). Le match bascule dès lors et, déjà, définitivement… Lauren Plum (3/3 en première main) est la seule à s’amuser au sein de l’équipe mulhousienne sans que ça dure.
Et pour conclure, le Stade-Français/Saint-Cloud signe un 4-0 (de 19-21 à 19-25) qui n’annonce rien de bon ! L’ASPTTM déplore trop de blessées… Certes ! Mais en accusant neuf fautes directes, dont quatre au service, les postières ont également fait preuve d’une générosité excessive.
« Il aurait fallu qu’on soit dix fois meilleur »
Le 2e set n’est guère meilleur. La passeuse slovène du Stade, Karmen Kocar, est parfaite dans son rôle pour démarquer ses attaquantes et balader un block local bien trop naïf. Sous l’impulsion de Tanja Bokan, qui reste agressive au contre (14-15) et retrouve la puissance de son bras (15-16), l’ASPTTM reste au contact des Parisiennes. Mais Aminata Coulibaly, l’ex-doublure d’Armelle Faesch de 2007 à 2012, rentre et marque pour le Stade (16-19, 16-20). Olga Trach, en attaque et au block, et l’inévitable Tanja Bokan, derrière la ligne des trois mètres, effacent le handicap (20-21) mais sans empêcher les Parisiennes de concrétiser leur supériorité par la Hollandaise Esther Van Berkel (21-25).
Pour entamer le 3e set, Magali Magail change son fusil d’épaule et sollicite Armelle Faesch à la distribution. La capitaine mulhousienne tente bien d’apporter un nouveau dynamisme mais rien n’y fait. L’ASPTTM est menée en permanence (3-7, 7-13, 10-16).
Les réactions locales sont le fruit d’exploits individuels comme ce 5e contre gagnant de Tanja Bokan (11-16), la première main et l’ace d’Armelle Faesch (13-17, 14-17) ou encore le block de Stéphanie Niemer (17-22). Ce qui est toutefois trop peu pour inquiéter les Parisiennes qui soldent l’affaire sur une attaque gagnante de Maud Catry (18-25).
« La situation était déjà difficile avec une blessée – Petya Tsekova -, explique Armelle Faesch. Mais en perdant, de surcroît, un leader comme Alina Albu, nous avons pris un gros coup au moral. Dans ces cas, il faudrait que tout le monde soit dix fois meilleur pour compenser… Ce qui n’a pas été le cas ! » Avec la victoire du Cannet face à Nantes (3-2, 16-14 au tie-break), l’ASPTT Mulhouse perd définitivement le contact avec le trio de tête et son avance sur Béziers et le Stade-Français, ses concurrents directs pour la 4e place. Une situation pour le moins inquiétante !
Article signé Christian Entz