L'ALSACE DU 05/06/2018 : Un top 14 au nom de la France
L’assemblée générale extraordinaire de la Ligue, tenue samedi à Vélizy, a pris des mesures pour développer la compétitivité des Françaises dans l’optique des JO de Paris.
Dix ans après, la Ligue A féminine revient à 14 équipes. C’est la première décision prise lors de l’assemblée générale extraordinaire de la Ligue nationale de volley-ball (LNV), samedi à Vélizy.
« Le vote a été favorable à la majorité » , explique le président de l’ASPTT Mulhouse, Daniel Braun, présent dans les Yvelines. Mais, contrairement à la Ligue A masculine où Toulouse a été repêché et Narbonne promu, les clubs féminins bénéficiaires de cette extension ne sont pas encore connus.
« La Commission d’Aide et de Contrôle des Clubs Professionnels et la DNACG n’ont pas encore rendu leurs décisions après examen des budgets et des garanties financières des candidats à l’accession » , précise Claude Faesch, le dirigeant mulhousien élu au comité directeur de la LNV. Il est toutefois acquis que l’IFVB (le centre national féminin) rejoindra l’élite composée des dix clubs maintenus (Béziers, Cannes, ASPTT Mulhouse, Saint-Raphaël, Le Cannet, Aix/Venelles, Paris/Saint-Cloud, Nantes, Vandoeuvre/Nancy et Quimper).
« La culture de la défaite »
« C’est une stratégie de la Fédération pour permettre aux jeunes Françaises de se frotter aux meilleures équipes, commente Magali Magail, le coach postier. Le risque, c’est qu’elles vont développer à ce niveau de compétition la culture de la défaite ! » Les trois autres clubs seraient à désigner entre Évreux (sous le coup d’une sanction de la DNACG), Chamalières (relégué sportivement au titre de sa dernière place en LAF), Mougins et Marcq-en-Baroeul (les deux premiers promus de DEF), Terville/Florange et Istres (réservistes pour la promotion en DEF).
« Pour les clubs européens, un championnat à 14 est toujours plus compliqué à gérer, poursuit Magali Magail. Cela fait quatre matches et deux déplacements en plus ! »
L’autre mesure validée par la Ligue nationale concernera la présence d’au moins une joueuse Française sur le terrain. « Jusqu’à présent, la règle était de quatre joueuses issues de la formation française sur la feuille de match, explique le coach de l’ASPTTM. Et, parmi ces quatre, on pouvait compter sur les assimilées, dont les étrangères ayant joué cinq ans en France. La prochaine saison, il n’y aura plus d’assimilées. Au moins, on est sûr qu’une Française par équipe jouera, tout en sachant qu’il pourra s’agir de la libéro, mais les clubs auront intérêt à avoir une deuxième Française opérationnelle en cas de blessure de la première. »
Dans le six de base mulhousien, pareille obligation sera assurée par Léa Soldner avec Lisa Jeanpierre ou Aurélia Ebatombo en doublure.