L'Alsace du 06/06/14 : Alexia Djilali s’en va
Alexia Djilali quitte l’ASPTT Mulhouse le seul club qu’elle ait connu à ce jour pour rejoindre Vandoeuvre-Nancy dont l’ambition est de remonter en Ligue A féminine.
Avec le départ d’Alexia Djilali, l’ASPTT Mulhouse perd la plus fidèle de ses joueuses. La seule du collectif professionnel issue de ses rangs minimes et qui n’a jamais joué ailleurs. « C’est douloureux pour moi, ne cache pas Alexia Djilali (26 ans). J’avais 14 ans quand j’ai commencé à jouer à l’ASPTT Mulhouse et ça fait douze ans que j’y suis. Je vais avoir du mal à me dire que ce n’est plus mon équipe. Ça va me faire bizarre… Tout comme quitter le Palais. C’était ma maison ! Ça fait presque dix ans que j’y vais tous les jours ! »
« La seule raison qui m’amène à partir, c’est l’envie de jouer et de participer activement à un challenge intéressant »
Souvent blessée cette saison, la Mulhousienne n’en a pas moins réussi la semaine dernière sa prestation la plus aboutie en équipe de France pour contribuer à la qualification des Françaises pour les barrages de l’Euro. Paradoxalement, cette campagne internationale encore inespérée un mois plus tôt a été le déclic pour provoquer son départ. « Cela fait quelques saisons que Nancy me contacte, avoue Alexia Djilali. Et là, en éprouvant beaucoup de plaisir à jouer en tant que titulaire avec l’équipe de France, je me suis dit que j’aimerais bien faire ça toute une saison. À Nancy, j’aurais de la concurrence mais je serai titulaire. Mulhouse est un grand club et m’a permis de jouer de grandes choses… Mais il est différent de les savourer selon qu’on soit titulaire ou remplaçante. La seule raison qui m’amène à partir, c’est l’envie de jouer et de participer activement à un challenge intéressant qui concerne le retour de Nancy chez les pros ».
« Je vais partir sans le moindre mauvais souvenir »
En quittant Mulhouse, Alexia Djilali emmènera une foule de souvenirs. « Celui d’un public extraordinaire que je voudrais remercier au même titre que les gens qui m’ont toujours soutenue, confie la future Nancéenne. Je vais partir sans le moindre mauvais souvenir… Du moins aucun qui m’ait marqué. En revanche, je n’oublierai jamais notre première finale de championnat (en 2007) et la première saison en Ligue des champions (Volero Zurich, Ankara et Asystel Novara)… Le Taraflex, le Palais garni comme jamais, la télé et surtout ces noms de joueuses qui résonnaient à mes oreilles tellement j’étais admirative par rapport à leur palmarès ».
En quittant l’ASPTT Mulhouse, Alexia Djilali se séparera également d’un entraîneur qui a toujours été à ses côtés. « En minimes déjà, j’avais Magali – Magail – pour coach, raconte la jeune internationale. Quand j’étais au Pôle Espoir, c’était encore Magali. Et même ma première saison chez les pros (en 2004) avec Martin Panou, l’adjointe c’était encore elle. Je lui dois beaucoup… C’est elle qui m’a formée ! »
Aujourd’hui l’avenir d’Alexia Djilali se dessine à Nancy où Isaline Sager-Weider l’a précédée et où les Mulhousiennes sont désormais plus nombreuses qu’à l’ASPTTM !
Article signé Christian Entz