L’ALSACE DU 08/02/2019 : « Nous pouvons faire mieux »
Les joueuses de l’ASPTT Mulhouse n’ont pas joué à leur niveau, mercredi soir à Busto Arsizio en quart de finale aller de la Coupe de la CEV (3-0), comme le regrette Magali Magail, leur entraîneur.
Le voyage du retour, dans la nuit de mercredi à jeudi, a été très calme. Dans le car qui les ramenait à Mulhouse, les joueuses de l’ASPTT, terriblement déçues d’avoir encaissé trois sets à Busto Arsizio en quart de finale aller de la Coupe de la CEV (25-22, 25-23, 25-17), ont eu du mal à trouver le sommeil, mais aussi l’envie de sourire à nouveau. Elles ont à coup sûr refait le match dans leur tête, se sont peut-être remises en question, ont sans doute déjà pensé à la seconde confrontation avec les Italiennes, jeudi prochain (19 h 30) au Palais des sports, où elles devront l’emporter 3-0 ou 3-1 et gagner le golden set dans la foulée si elles veulent se qualifier pour les demi-finales. « L’important est d’apprendre de ses erreurs, de se relever et d’être plus fortes par la suite » , martèle Magali Magail, le coach postier, pour qui « tout reste possible ». « Nous n’avons pas joué à notre niveau. Nous pouvons faire mieux, beaucoup mieux. »
Si elles ont bien démarré la rencontre, les Alsaciennes ont ensuite manqué de constance. Jouant « par à-coups » aux dires mêmes de leur entraîneur, elles ont encaissé des séries de points qui leur ont été fatales (de 7-8 à 19-12 dans le 1er set, de 6-7 à 13-11 dans le 2e , de 11-7 à 19-11 dans le 3e ) même si elles ont élevé leur niveau de jeu à certains moments. « Nous n’avons pas réussi à sortir nos adversaires de leur zone de confort , poursuit Magail. Nous ne les avons jamais fait douter, nous ne leur avons jamais fait peur, parce que nous ne sommes pas parvenues à accélérer. »
« Soulagées au lieu d’avoir la rage »
Anastasia Guerra (11 points) et ses coéquipières ont été dominées dans tous les secteurs, en particulier en réception. « Nous avons 14 réceptions qui nous permettent de mettre une combinaison en place : face à une équipe du calibre de Busto Arsizio, c’est insuffisant » , souligne la technicienne. D’une façon générale, celle-ci regrette « le manque de discipline » , notamment au service (14 fautes contre 13) et au contre (1 block contre 6), de ses protégées, qui ont en revanche fait preuve d’une efficacité à l’attaque assez correcte vu le contexte (44 % conte 48 %). « Nous avons oublié notre collectif, qui constitue pourtant notre grande force en temps normal. Et nous n’étions pas suffisamment engagées dans le combat : quand nous marquions un point, nous étions soulagées au lieu d’avoir la rage… »
Magali Magail a du mal à expliquer pourquoi ses joueuses ont livré en Italie « l’un de leurs pires matches, si ce n’est le pire » , de saison. « Je pensais que le statut d’outsider était plus facile à gérer que celui de favori, il faut croire que ce n’est pas le cas » , lâche-t-elle, un brin désabusée. « Nous avons peut-être fait un complexe d’infériorité. Ou nous avons manqué de lucidité, de fraîcheur aussi. Ou alors nous avons été impressionnées par l’ambiance. Il n’y avait pas beaucoup de monde (Ndlr : environ 1500 personnes) , mais les supporters ont malgré tout fait un boucan d’enfer. J’espère que nos supporters feront tout aussi bien lors du match retour : nous aurons besoin de tout leur soutien. »
Les joueuses de l’ASPTT, elles, ont promis d’être à l’heure au rendez-vous et de tenter le tout pour le tout. La poursuite de la belle aventure en Coupe de la CEV sera à ce prix.
Article signé Sandrine Pays