L'Alsace du 08/03/15 : ASPTTM : une victoire de prestige
Les Mulhousiennes sont venues à bout des Nantaises (3-2), hier soir au Palais des sports, en Ligue A féminine. Elles laissent un point dans l’affaire mais peuvent s’estimer très heureuses de ce succès.
Révélation de la dernière saison, après avoir arraché son billet pour la finale de Ligue A féminine lors du match d’appui à Béziers, Nantes paye un lourd tribut pour son exploit. Comme pour l’ASPTT Mulhouse, lors de ses campagnes européennes en Ligue des champions (de 2007 à 2013), les Nantaises n’ont pas un effectif extensible pour briller sur tous les tableaux. Difficile de ménager les troupes dans ces conditions… Marion Gauthier-Rat et Mélissa Callo manquaient à l’appel, hier soir au Palais des sports, et l’Américaine Sherri Williams restait sur la touche. Mais, malgré ce lourd handicap, Nantes a poussé l’ASPTT Mulhouse dans ces derniers retranchements. Avec, notamment, une certaine Clémentine Druenne qui aura réussi à séduire… Ce qui est toujours bon à prendre quand le sélectionneur national est le coach d’en face !
Rayonnement de Stéphanie Niemer
Tout avait pourtant bien commencé pour les Mulhousiennes qui allaient bénéficier du rayonnement de Stéphanie Niemer. Meilleure attaquante postière, l’Américaine allait également multiplier les exploits en défense et peser avec son service. C’est d’ailleurs elle qui, après l’égalisation d’Ariel Turner au block (9-9), trouvait la ligne en attaque (10-9) avant de prendre le service pour faire le break (13-9). Fort de cette avance, le collectif postier usait de toutes ses armes pour avancer. Olga Trach, Alina Albu, Tanja Bokan, Marielle Bousquet en défense et Armelle Faesch à la passe, prenaient la mesure des Nantaises (16-11, 20-14) et concrétisaient leur bonne entrée en matière (25-17).
Pour avoir voyagé la veille, de Krasnodar à Mulhouse via Paris, les joueuses de Sylvain Quinquis bénéficiaient de circonstances atténuantes. Mais question fatigue, on pouvait soupçonner certaines Mulhousiennes d’avoir fait le même voyage dès l’entame du 2e set (0-4). Face à Nantes, il est impossible d’exister en se traînant. L’ASPTTM allait l’apprendre à ses dépens dans les deux manches suivantes. L’entrée en jeu de Lauren Plum à la passe (à 7-12) donnait un nouvel élan à l’ASPTTM qui égalisait (20-20). Mais pour avoir trop tergiversé à la conclusion, exception faite pour Niemer (8 attaques gagnantes dans le set), les Mulhousiennes rataient le coche. En face, Clémentine Druenne, excellente hier soir, et Angie Bland, intraitable au block, sonnaient la révolte (21-23) avant l’ace salutaire d’Els Vandesteene (22-25).
Sur leur lancée, ces dernières géraient leur élan pour garder la maîtrise du filet et faire la course en tête (13-14). À 16-17, Angie Bland et Michaela Dolezalova trouvaient la faille dans la défense locale (16-20) avant le coup de grâce de Clémentine Druenne (20-25).
Nullement abattues, les Mulhousiennes avaient le mérite de s’accrocher. Elles avaient beau faire la course en tête (10-8, 14-11, 20-17), elles ne parvenaient pas à se défaire des Nantaises à l’image des trois balles de set sauvées (24-21, 24-24) et, cela, jusqu’au sursaut d’orgueil d’Olga Trach (25-24) et de Stéphanie Niemer (26-24).
Battue au match aller, également au tie-break, l’ASPTTM prenait cette fois sa revanche sur Nantes. Trois contres de Tanja Bokan, Alina Albu et Ana Lazarevic accordaient un capital déterminant (8-4) face à un adversaire très éprouvé physiquement. Nantes sauvait encore deux balles de match avant que Stéphanie Niemer, la meilleure Mulhousienne, ne libère les siennes d’une dernière salve (15-11).
Article signé Christian Entz