L’ALSACE DU 10/11/2018 : Pas de temps à perdre pour l’ASPTT
Faute de temps, les joueuses de l’ASPTT Mulhouse n’ont pas pu préparer le match de ce soir (19 h) à Cannes comme elles l’auraient voulu. Mais elles vont malgré tout tenter de préserver leur invincibilité en Ligue A féminine.
Plus que la défaite, la première de la saison, concédée mercredi soir en Pologne face à Budowlani Lodz lors du match aller du troisième tour des qualifications de la Ligue des champions (3-1), c’est le manque de temps pour préparer le match de ce samedi soir (19 h) à Cannes qui inquiète Magali Magail.
« J’aurais préféré avoir une semaine, comme notre adversaire, plutôt qu’une journée pour travailler sur cette rencontre » , lâche l’entraîneur de l’ASPTT Mulhouse avec un certain fatalisme. « Nous avons pu faire de la vidéo, mais pas de mise en place tactique à l’entraînement. Les filles doivent emmagasiner beaucoup d’infos en très peu de temps sans avoir la pratique qui va avec… » Et de rappeler que son équipe est la seule de la Ligue A féminine à jouer deux fois par semaine depuis le début de la saison. « C’est le jeu, il faut l’accepter, mais ce n’est pas évident à gérer. »
« Présentes dans tous les secteurs de jeu »
Le coach postier espère de tout cœur que ses joueuses trouveront les ressources nécessaires pour négocier au mieux la fatigue engendrée par le déplacement à Lodz et le revers qui a suivi. « L’important est de s’en relever rapidement et d’en tirer des enseignements afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Nous n’avons pas fait un non-match, nous étions présentes dans tous les secteurs de jeu, ce qui est positif. Nous pourrons regarder les Polonaises droit dans les yeux lorsqu’elles viendront chez nous (Ndlr : mardi à 20 h au Palais des sports). » D’ici là, les Mulhousiennes vont tenter d’enregistrer une quatrième victoire d’affilée en championnat face à une formation cannoise qui, si elle a peut-être perdu son lustre d’antan puisqu’elle n’a plus été sacrée en Ligue A féminine depuis 2015, n’en reste pas moins le club le plus titré du volley français et du même coup une véritable référence. Renouvelée à plus de 50 % autour de l’emblématique trio Christina Bauer-Myriam Kloster-Héléna Cazaute avec, entre autres, le départ de la pointue italienne Nadia Centoni et l’arrivée de la passeuse italienne Noemie Signorile, elle compte elle aussi trois victoires à son actif, en ayant toutefois concédé un (à Mougins) ou deux (face à Paris Saint-Cloud et à Venelles) sets à chaque match, et pointe à la deuxième place du classement derrière l’ASPTTM.
« De très belles individualités »
« Cannes fait partie des favoris. C’est une très belle équipe avec de très belles individualités » , résume Magali Magail en faisant notamment référence aux attaquantes serbes Adela Helic et Ljiljana Rankovic. « Le danger peut venir de partout. Nous devrons plus que jamais faire preuve de concentration et d’engagement. »
Le coach le sait, ses protégées devront élever leur niveau de jeu pour espérer l’emporter ce soir : « Jusqu’à présent, nous avons assuré l’essentiel. Autrement dit, nous avons gagné sans produire un volley exceptionnel – alors que nous avons perdu à Lodz en jouant très bien durant les trois premiers sets. Nous devrons faire mieux cette fois. »
Article signé Sandrine Pays