L’ALSACE DU 13/11/2018 : Ça passe ou ça casse
Battue en Pologne la semaine dernière, l’ASPTT Mulhouse joue son avenir en Ligue des champions ce soir (20 h) au Palais des sports face à Budowlani Lodz, à l’occasion du match retour du 3e tour des qualifications.
Face à Budowlani Lodz, ce soir (20 h) au Palais des sports, les joueuses de l’ASPTT Mulhouse devront l’emporter 3-0 ou 3-1, et gagner le golden set dans la foulée, si elles veulent se qualifier pour les phases de poule de la Ligue des champions : elles n’ont en effet pas d’autre alternative puisqu’elles ont perdu le match aller de ce troisième tour des qualifications 3-1, il y a quelques jours en Pologne.
« Nous allons nous battre avec notre cœur, nos tripes et nos têtes, sans penser au résultat » , résume Magali Magail, bien décidée à ne mettre aucune pression sur les épaules de ses protégées. « Ce match est une étape, parmi d’autres, dans notre construction. Nous allons le jouer pour le gagner et, pour avoir une chance d’y arriver, nous devrons nous appuyer sur ce que chacune des filles fait de mieux, sans chercher à surjouer. »
« Une grande force de caractère »
Si les Alsaciennes atteignaient leur objectif, elles affronteraient par la suite les Italiennes de Novara, les Biélorusses de Minsk et Cannes, équipe contre laquelle elles ont perdu samedi à l’occasion de la 4e journée de la Ligue A féminine (3-2).
Si elles n’y parvenaient pas, elles se retrouveraient en 8e de finale de la Coupe de la CEV et seraient opposées au vainqueur de la rencontre entre les Hongroises de Nyiregyhaza et les Suissesses de Düdingen.
Dans l’immédiat, le coach postier n’envisage toutefois pas le second scénario : « Même si elle a perdu, l’équipe a prouvé pas plus tard que samedi à Cannes qu’elle possède une grande force de caractère et qu’elle est capable de se dépasser. Je suis persuadée qu’elle sera à nouveau de taille à puiser en elle l’énergie nécessaire pour dépasser ses limites face à Budowlani Lodz (Ndlr : qui de son côté a gagné samedi son deuxième match de Liga Siatkowki Kobiet, face à DS Rzeszow, 3 à 2). »
Lisa Jeanpierre est, elle aussi, convaincue que l’ASPTTM peut valider son ticket pour les phases de poule de la Ligue des champions. « En Pologne, nous avons manqué de lucidité à la fin des sets, mais nous avons par ailleurs fait preuve d’agressivité et de combativité. Et c’est ce que nous devons garder à l’esprit » , note-t-elle avec enthousiasme.
La jeune réceptionneuse/attaquante de 19 ans ne veut pas non plus entendre parler d’une quelconque pression. « C’est contre-productif » , lâche-t-elle en souriant. « Nous devons jouer de façon libérée, en profitant du moment, en prenant du plaisir, tout en nous mettant en mode guerrières ! »
« Revoir Paola Egonu »
L’internationale française originaire de Kingersheim est d’autant plus motivée qu’elle tient à défier Novara, pour une raison bien précise : « Je voudrais revoir Paola Egonu, la pointue italienne (Ndlr : qui a marqué 45 points lors de la demi-finale des récents championnats du monde face à la Chine) que j’ai rencontrée lors du Tournoi des huit nations, auquel j’ai pris part lorsque j’étais en équipe de France cadettes. »
Dans leur quête de qualification, Lisa Jeanpierre et ses coéquipières pourront sans doute compter sur le soutien du public. « Si les spectateurs – qui, je l’espère, viendront habillés en rouge – sont présents et accompagnent les filles du premier au dernier point, ils les aideront à trouver la détermination dont elles auront besoin et à se transcender » , précise Magali Magail. « Leurs encouragements pourraient peser lourd dans la balance. »
Article signé Sandrine Pays