L’ALSACE DU 14/01/2019 : Athina en patronne

Les volleyeuses de l’ASPTT Mulhouse, leaders de la Ligue A féminine, ont démarré l’année 2019 comme elles avaient fini l’année 2018 : par une victoire, décrochée samedi soir au Palais des sports face à Nantes à l’occasion de la onzième journée de championnat (3-0). « J’avais accordé aux filles une coupure assez longue qui s’est révélée bénéfique. Je suis contente d’avoir fait le bon choix » , se réjouissait Magali Magail, le coach postier.

« Magali sait exactement ce dont nous avons besoin » , renchérit de son côté Athina Papafotiou qui, comme ses coéquipières, a mis cette pause à profit pour se changer les idées et recharger les batteries. « Nous avons eu un programme chargé avant la trêve et nous en avons un qui l’est tout autant après. Dix jours de relâche, c’était le bon timing. J’ai fêté Noël et Nouvel An chez moi, à Athènes, en compagnie de ma famille et de mes amis. Passer du temps avec ses proches, c’est la meilleure façon de reprendre des forces ! » , glisse-t-elle en souriant. Dans la foulée, celle qui a été élue meilleure passeuse de la Ligue A féminine lors de ses deux précédentes saisons mulhousiennes (de 2015 à 2017) précise avoir fait le nécessaire pour se maintenir en forme en respectant le programme concocté par l’entraîneur, qui consistait en trois séances de musculation.

« Je peux toujours faire mieux »

Reposée, requinquée, la joueuse était donc en pleine forme au moment de reprendre l’entraînement, le 2 janvier, et de renouer avec la compétition. « Nous devions tout de suite être au niveau » , résume la jeune Grecque, qui n’a pas failli au rendez-vous. À l’instar de toute l’équipe, concentrée, sérieuse et appliquée de bout en bout, celle-ci a en effet livré un match abouti. Profitant d’une réception de qualité, elle a « mis ses attaquantes en lumière » aux dires mêmes de Magali Magail et du même coup pris le contre adverse de vitesse plus souvent qu’à son tour. « Même si elle a commis quelques erreurs, elle a parfaitement organisé le jeu en fonction des faiblesses adverses. Elle a prouvé qu’elle est la véritable patronne de l’équipe » , souligne le coach postier, persuadée que sa protégée « peut encore mieux faire ».

Ce n’est pas la principale intéressée qui dira le contraire. « J’ai fait un bon match, comme l’ensemble de l’équipe, mais ce n’était pas non plus le meilleur de tous » , lâche-t-elle avec conviction. « Je pars du principe que je peux toujours mieux faire » , ajoute-t-elle en reprenant sans le savoir les mêmes mots que son coach. « Comme les autres filles, parce que nous avons toutes une grande marge de progression ! »

« Donner notre maximum »

L’exigeante Athina Papafotiou s’estimait cependant dans l’ensemble satisfaite de la prestation de l’équipe face à Nantes. « Nous nous attendions à un match difficile face au 4e  du classement et nous nous étions préparées en conséquence. Nous savions que nous allions devoir donner le maximum » , commente-t-elle. « Au final, nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières. Nous avons contrôlé le match, en particulier grâce à un bloc-défense très efficace. Nous avons su réagir, nous adapter, très vite. »

La joueuse n’a désormais qu’un objectif : faire aussi bien demain soir (20 h) à Cannes à l’occasion des quarts de finale de la Coupe de France. Cannes, seule formation invaincue de Ligue A féminine, deuxième du classement, où l’ASPTT Mulhouse a concédé sa seule défaite en championnat, le 10 novembre dernier (3-2). « Nous déplacer à Cannes avec une victoire face à Nantes en poche est la meilleure chose qui pouvait nous arriver » , note Athina Papafotiou, déterminée à jeter toutes ses forces dans la bataille. Exactement comme ce week-end.