L’ALSACE DU 14/12/2018 : Snyder, l’as des aces
La réceptionneuse/attaquante américaine Carli Snyder devrait encore faire parler sa puissance, ce soir (20 h) au Palais des sports, où l’ASPTT Mulhouse, leader de la Ligue A féminine, accueille Mougins à l’occasion de la 9e journée de championnat.
« Je suis déjà partie loin de chez moi, à l’étranger. L’été dernier, j’ai passé un mois et demi au Kenya et en Tanzanie, parce que j’aime l’Afrique et que j’ai appris le swahili. Mais cela n’a évidemment rien à voir avec ce que je vis depuis que j’ai signé à l’ASPTT. »
L’Américaine Carli Snyder, réceptionneuse/attaquante de l’équipe mulhousienne avec laquelle elle s’est engagée cet été pour une saison, s’est vite adaptée à son nouvel environnement. Même si la native de Troy, petite commune du Michigan, avoue ne pas se sentir encore totalement à l’aise. « Pour le moment, je ne parle pas un mot de français. Heureusement, tout le monde est très gentil avec moi et utilise l’anglais. Mais ne pas maîtriser la langue renforce ma timidité » , sourit la jeune femme de 22 ans, ravie d’avoir des coéquipières anglophones. « Cela simplifie beaucoup de choses. Elles sont toutes très sympas. Je ne me sens pas seule. Je sais que je peux compter sur elles. »
Carly Snyder ne regrette donc pas une seule seconde d’avoir choisi l’ASPTT au sortir de son cursus universitaire, de 2014 à 2018, durant lequel elle a porté le maillot des Florida Gators en NCAA et s’est fait remarquer par quelques sélections dans le « All America ». « J’ai eu plusieurs propositions. Mon agent ne m’a dit que du bien du club, de l’entraîneur et du championnat français. Je lui ai fait confiance… et j’ai eu raison ! »
« Elle sait tout faire, ou presque »
Celle qui a remplacé Britt Herbots, l’internationale belge partie à Busto Arsizio, n’a eu aucun mal à se fondre dans l’effectif alsacien, lui apportant, selon ses propres termes, « de l’énergie positive, de la constance et une certaine efficacité au service ».
« Cette spécialiste des services smashés, qui accomplit un énorme travail en défense et au soutien, possède une stabilité émotionnelle étonnante pour son jeune âge » , souligne Magali Magail, le coach postier. « Elle a beaucoup de talent et sait tout faire, ou presque. Elle doit simplement encore progresser en réception. »
Snyder s’est tournée vers le volley à l’âge de 12 ans, marchant ainsi sur les traces de sa sœur aînée. « Ma mère était prof de tennis, mon père coach de basket. J’ai testé les deux disciplines… et j’ai laissé tomber. Je voulais faire un sport auquel mes parents ne comprenaient rien » , s’amuse l’Américaine, qui a démarré au Michigan Elite, le club de sa ville natale. « J’aime faire partie d’une équipe, savoir que les joueuses ont besoin les unes des autres pour gagner… »
La joueuse US compte d’ailleurs bien l’emporter, ce soir (20 h) au Palais des sports où l’ASPTTM, leader de la Ligue A, accueille Mougins, 10e du classement. Les Mulhousiennes, qui viennent de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France grâce à sa victoire mardi à Évreux (0-3), partent une fois de plus avec la faveur des pronostics face à un adversaire qui évolue au sein de l’élite nationale pour la première fois de son histoire. « J’aborde chaque match de la même façon » , note la longiligne blonde aux yeux bleus. « J’étudie les plans de jeu et je discute avec mes coéquipières pour éviter la pression et le stress. Une fois sur le terrain, j’essaye d’avoir toujours le même niveau et de rester positive quoi qu’il arrive. »
Article signé Sandrine Pays