L'Alsace du 14/10/15 : Vivement la semaine prochaine
L’ASPTT Mulhouse a montré de belles choses, hier soir au Palais, en venant à bout de Dudingen (3-0). Elle méritera d’être revue face à une meilleure opposition que lui proposera Nantes, mardi prochain, pour l’ouverture du championnat.
Battre Dudingen, même en trois sets secs, n’a rien d’un exploit. Les Suissesses, comme les Mulhousiennes, ont perdu leur statut européen en terminant à la sixième place du dernier championnat helvète. Mais, pour avoir fait vivre la balle avec un bel engagement en défense et en proposant une réelle variété offensive, l’ASPTT Mulhouse a plu.
Malgré la présence d’une solide cohorte étrangère avec les Américaines Moffet et Riddle, la Croate Kramen Brletic, et les internationales tchèque, Helena Kojdova, et suédoise, la libéro Johanna Edberg, Dudingen n’a pas pesé bien lourd. Kristel Marbach a eu beau se démener à la passe on n’a vu que du bleu hier soir au Palais des sports. Le bleu turquoise réussit aux Mulhousiennes.
Mais au-delà de cet aspect anecdotique, c’est la passeuse grecque Athina Papafotiou, Bojana Markovic (9/18 en att.) en bout de filet et Maéva Orlé (8/19 en att.) omniprésente, qui offrent de nouvelles perspectives à l’ASPTTM.
Réception stable
Exception faite pour l’entame du set initial, disputé jusqu’à ce qu’Olga Trach ne fasse le break sur son seul contre gagnant du match (10-7), les débats ont été totalement maîtrisés par les Mulhousiennes avec une réception stable, assurée par Marielle Bousquet (46 % de balles excellentes) et Bojana Markovic, et une défense que Léa Soldner a bien animée.
À 18-14, sur une balle en deuxième main d’Athina Papafotiou, l’ASPTT Mulhouse a haussé le rythme pour réaliser un cavalier seul que Maéva Orlé, très en vue, allait concrétiser sur la première balle de set (25-15).
Sous pression face à une équipe en réussite, à l’image des attaques en basket d’Alina Albu bien démarquée par Athina Papafotiou (7-4, 11-5), Dudingen multipliait les fautes et facilitait la tâche des Mulhousiennes, qui rendaient une copie identique à la première manche (25-15).
Au troisième set, Magali Magail changeait son six de base en sollicitant tout son banc pour ne garder que Bojana Markovic, indispensable en réception, et Olga Trach. L’occasion était trop belle pour Marta Biedziak, Astrid Souply, Lara Davidovic et Yulia Ferulik, qui allaient démontrer qu’elles étaient dignes des titulaires (18-6, 20-8, 25-13). Et cela même si Magali Magail a imploré le ciel, avec un « Jésus-Maria » venu du cœur, sur une boulette locale.
À une semaine de la reprise du championnat, mardi prochain face à Nantes, il n’était pas question de prendre cette répétition générale à la légère. « Il était important pour nous de faire un match plein, confiait le coach à l’issue des débats. Nous avons tenu le contrat avec une équipe bien centrée sur ce qu’elle avait à faire ! »
Article signé Christian Entz