L’ALSACE DU 15/01/2019 : Il faudra un festival
Après avoir battu Nantes en Ligue A féminine, samedi soir au Palais des sports, l’ASPTT Mulhouse s’attaque à Cannes, ce soir (20 h) dans les Alpes-Maritimes, en quart de finale de la Coupe de France.
Les volleyeuses de l’ASPTT enchaînent les matches et les compétitions en ce début d’année. Elles ont à peine eu le temps de savourer leur victoire face à Nantes, samedi soir au Palais des sports à l’occasion de la 11e journée de Ligue A féminine (3-0), qu’elles ont sauté dans un avion, hier aux aurores, pour rejoindre Cannes, où elles disputeront ce soir (20 h) les quarts de finale de la Coupe de France. Avec l’ambition de poursuivre l’aventure devant un adversaire qui est pour l’instant le seul, hormis Budowlani Lodz en Ligue des champions, à les avoir battues cette saison (3-2).
C’était le 10 novembre dernier sur la Côte d’Azur et les Mulhousiennes s’étaient justement inclinées trois jours plus tôt dans la salle des Polonaises. « Cette défaite à Budowlani Lodz avait été cruelle, et très dure à digérer, parce que nous avions perdu d’un rien, sur des détails. Nous avions accusé le coup » , commente Magali Magail. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et le coach postier est passé à autre chose depuis longtemps.
Mais elle se méfie toujours de l’ambitieuse Cannes. Seule formation invaincue de Ligue A féminine, le deuxième du classement, derrière l’ASPTT, dispose d’une belle force de frappe symbolisée, entre autres, par les centrales Christina Bauer et Myriam Kloster, toutes deux anciennes Mulhousiennes (de 2004 à 2010 pour la première, de 2008 à 2011 pour la seconde). « Nous allons devoir sortir un grand match » , résume Magali Magail.
« Une grande force de caractère »
Celle-ci se rappelle avoir enchaîné les défaites face à la formation des Alpes-Maritimes « pendant une vingtaine d’années » , mais se souvient surtout des victoires enregistrées lors d’une saison 2016-2017 faste marquée par un titre historique. « Nous avions battu les Cannoises à cinq reprises, en championnat et Coupe de France, puis en play-offs (Ndlr : du jamais vu dans l’histoire du club) . Le plus beau de tous, à mon avis, est celui qui avait suivi notre défaite face à Béziers en demi-finale de la Coupe de France (Ndlr : 1-3 le 31 janvier 2017). Il nous avait fallu faire preuve d’une grande force de caractère pour l’emporter. Nous avions cravaché et fini par avoir le dernier mot (2-3). »
Magali Magail compte sur ses joueuses pour faire aussi bien ce soir. « Notre fraîcheur physique peut faire la différence » , avance-t-elle. « À condition, bien sûr, de gérer aux mieux les émotions engendrées par l’importance de ce rendez-vous. Car nous n’avons pas droit à l’erreur dans cette compétition qui reste un objectif majeur. Nous ne sommes plus qu’à trois matches d’un éventuel trophée… »
Article signé Sandrine Pays