L’ALSACE DU 15/04/2019 : L’ASPTT Mulhouse déjà en mode play-offs
La première place du championnat officiellement en poche depuis samedi et sa victoire contre Paris (3-0), l’ASPTT Mulhouse va profiter des deux dernières journées de Ligue A pour préparer les play-offs. Un sacré luxe.
C’est un avantage que seuls les plus forts peuvent connaître. Celui de terminer la saison sans pression. Pas en roue libre, non, mais la tête déjà ailleurs sans que cela ne prête à conséquence. En profitant du léger faux pas de Cannes contre le Cannet (victoire 3-2) et grâce à son net succès contre Paris samedi au Palais des sports (3-0), l’ASPTT Mulhouse s’est assuré la première place du championnat avant le baisser de rideau de la saison régulière et l’avantage du terrain jusqu’à la finale des play-offs.
« La plus belle saison régulière de l’histoire de l’ASPTT Mulhouse »
Et ça, Magali Magail l’a particulièrement apprécié : « C’est un véritable luxe qu’on s’est offert, savoure l’entraîneur mulhousien. C’est la plus belle saison régulière de l’histoire de l’ASPTT Mulhouse. » Remportée sans doute par la plus belle équipe mulhousienne jamais vue. « On va pouvoir suivre maintenant un programme particulier pour arriver le plus frais possible pour le marathon qui nous attend. On vient de redémarrer une série victorieuse, on espère qu’elle ne se finira pas avant le 11 ou le 12 mai prochain (pour les finales des play-offs). »
Les grandes manœuvres débuteront le 23 ou le 24 avril avec les quarts de finale chez le 8e de la saison. Qui pourrait être la dernière victime des Mulhousiennes, Paris, qui occupe pour le moment la dernière place qualificative pour la phase finale : « La lutte est acharnée pour cette 8e place, précise Magail. On va travailler sur les quatre adversaires potentiels qu’on peut rencontrer (Paris, Mougins, Marcq-en-Baroeul et Vandoeuvre). Toutes les filles auront droit à 48 heures de repos, mais pas toutes en même temps, pour recharger les batteries tout en conservant notre dynamique. »
Les Mulhousiennes doivent encore accueillir Saint-Raphaël demain (20 h) avant de se déplacer samedi à Venelles (20 h), mais on doute fort qu’elles aligneront leur équipe type pour ces deux dernières échéances sans importance : « Maintenant, on ne pense qu’aux play-offs, martèle Magali Magail. On va respirer volley, manger volley, dormir volley. On entre dans la dernière ligne droite de la saison et on va se donner corps et âme pour arriver là où on veut aller. »
Sur le terrain, le millésime 2018-2019 dégage beaucoup plus de force et de puissance que celui qui avait conquis l’unique titre de champion de l’histoire de l’ASPTT en mai 2017. Cela ne lui offre certes aucune garantie, mais les Mulhousiennes font peur et elles le savent. « On ira au bout si on arrive à faire ressentir à nos adversaires cette puissance collective qu’on dégage, poursuit Magail. La confiance est là. »
« Snyder a franchi un cap »
Le talent aussi. Si l’ASPTT Mulhouse a logiquement dominé le Stade Français samedi, elle le doit aussi bien à sa force collective qu’à la classe individuelle de ses joueuses : « Athina (Papafotiou) a fait un gros match à la passe, se réjouit son entraîneur, admirative de la réussite offensive de ses joueuses (64 % en attaque). Et Carli (Snyder) a franchi un cap. Elle a vraiment été impressionnante. »
De grandes joueuses n’ont jamais suffi à faire une grande équipe. Mais quand elles se mettent au service du collectif, cela donne une sacrée machine de guerre. À Mulhouse, la solidarité est tout sauf un vain mot : « On sent que les filles sont prêtes à mourir sur le terrain pour leurs coéquipières » , conclut Magail. On ne leur demandera jamais d’aller aussi loin. Juste de ramener un deuxième titre à la maison…
Article signé Marc Calogero