L’ALSACE DU 17/11/2018 : À nouveau d’atta
Après trois défaites consécutives toutes compétitions confondues, les joueuses de l’ASPTT Mulhouse, à l’instar de la libéro Léa Soldner, veulent renouer avec le succès, ce soir (20 h) au Palais des sports face à Chamalières à l’occasion de la cinquième journée de Ligue A féminine.
Mardi soir, après la défaite face aux Polonaises de Budowlani Lodz et l’élimination de la Ligue des champions (25-23, 23-25, 25-16, 18-25, 11-15), Léa Soldner a accusé le coup. « Je ne me sentais pas bien du tout. J’ai tout donné dans ce match qui était très important pour nous et j’étais vraiment très déçue de l’avoir perdu. J’ai beaucoup parlé avec ma maman, le soir même, histoire de faire le point. »
Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil, elle allait beaucoup mieux. « Je me suis dit qu’il était temps de passer à autre chose. Je ne suis de toute façon pas du genre à me morfondre dans mon coin. »
« Un punch incroyable »
La libéro de l’ASPTTM a donc très vite repris du poil de la bête et a hâte de renouer avec la victoire après les trois revers consécutifs, toutes compétitions confondues, concédés par les Mulhousiennes lors de leurs dernières sorties. Et elle entend bien l’emporter face à Chamalières, ce soir (20 h) au Palais des sports, à l’occasion de la cinquième journée de LAF, même si elle s’attend à une rencontre compliquée. « Chamalières fait partie des équipes qui se transcendent face aux grosses armadas du championnat et passent en mode ‘‘rien à perdre, tout à gagner’’. Elle est du coup souvent très difficile à gérer, d’autant qu’elle affiche toujours un punch incroyable. »
La troupe d’Atman Toubani, seule formation féminine professionnelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dispose de la plus petite masse salariale de l’élite – 230 000 € sur un budget de 700 000 € – et de seulement neuf pros. Dernière du précédent exercice, avec quatre succès à son actif en 22 rencontres, sauvée grâce au passage de la LAF de 12 à 14 équipes et la relégation d’Évreux, en proie à de grosses difficultés financières, elle vise le maintien. Emmenée par Christelle Tchoudjang Nana, sa pointue camerounaise et capitaine, fortement remaniée avec l’arrivée de six recrues, elle a démarré la saison sur les chapeaux de roue : elle a en effet battu Le Cannet, l’un des grands favoris pour le titre, avant de s’incliner à trois reprises face à des concurrents directs (notamment France Avenir 2024, anciennement IFVB), à chaque fois en quatre sets.
« Cette formation est atypique (Ndlr : notamment en raison de sa conception de jeu avec trois pointues) et imprévisible » , précise Léa Soldner.
Celle-ci se rappelle encore très bien de la dernière confrontation entre les deux équipes, en octobre 2017 au Palais des sports, où l’ASPTTM, alors championne de France en titre, avait eu le plus grand mal à s’imposer (26-24, 25-23, 30-28). « Après le dernier point du match, j’ai poussé un grand ouf de soulagement, j’ai regardé Bojana (Markovic) et je lui ai dit que j’étais vraiment contente et soulagée d’en avoir terminé avec cet adversaire qui avait joué de façon totalement libérée et avait tout tenté pour nous faire chuter. Pouvoir enfin relâcher la pression avait été un vrai bonheur ! »
« Verrouiller le match »
La jeune femme de 22 ans reste donc sur ses gardes. « Nous ne devons surtout pas prendre Chamalières à la légère. Nous devrons être concentrées et verrouiller le match le plus vite possible. À nous d’assumer notre statut de leader (Ndlr : Le Cannet, actuellement devant, compte un match de plus) tout en prenant plaisir à jouer. »
Si elle ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, la joueuse est confiante : « Depuis le match face à Budowlani Lodz, nous avons eu un jour de repos et tout le temps nécessaire pour discuter entre nous. Et je peux vous assurer que je ne suis pas la seule à être focus sur le match de ce samedi ! »
Coupe de France : l’ASPTTM à Evreux. Suite à une réclamation, un nouveau tirage des 8es de finale de la Coupe de France a été effectué hier après-midi. L’ASPTTM se déplacera à Evreux (DEF) le mardi 11 décemlbre à 20h.
Article signé Sandrine Pays