L'Alsace du 17/02/14 : ASPTT Mulhouse : Du gros gaspillage
Battues par la lanterne rouge Evreux (1-3), qui n’avait jusqu’alors jamais gagné cette saison à domicile, les Mulhousiennes ont perdu de leur superbe et se sont condamnées à signer des performances pour espérer aborder les play-offs en position de force.
La défaite accusée samedi dernier en Normandie (25-23, 25-23, 19-25, 25-21), face à Evreux, n’a pas de conséquences pour les Mulhousiennes au classement actuel de la Ligue A féminine. Mais, les deux points d’avance constituent une marge de sécurité bien maigre pour une ASPTTM qui aura une quinzaine très difficile à négocier le mois prochain en allant au Cannet (le 5.03), en recevant Cannes (le 9.03) et le Stade Français/St. Cloud (15.03) avant d’aller à Béziers (le 22.03). Et c’est à ce moment que les trois points perdus à Evreux vont faire très mal. A moins de jouer le championnat avec le même engagement que la Coupe d’Europe.
« Nous avons moins bien servi qu’Evreux, mal réceptionné et, en face, elles ont attaqué comme elles ne l’ont encore jamais fait cette saison ». Magali Magail ne se cherche aucune excuse. Son équipe n’a fait que répéter un scénario désormais classique après un grand match de Coupe d’Europe. « Ce n’est pas faute de l’avoir dit, poursuit le coach postier. Comme pour la défaite face à Nantes, après la victoire aux dépens des Roumaines de Targu Mures, on a connu un relâchement coupable… Inconsciemment mais bien réel ! C’est le risque quand on joue sur plusieurs tableaux… »
Le Cannet, qui a été battu au Besiktas Istanbul jeudi dernier (3-0) en déplorant un golden set fatal, a connu la même désillusion à Paris face au Stade-Français/St. Cloud (25-21, 25-16, 25-21) mais avec de larges circonstances atténuantes. Victime d’une légère déchirure musculaire, la passeuse Mallory Steux n’a pas mis les pieds sur le terrain.
« On continue de gaspiller des points, avoue Magali Magail. Et c’est ce qui m’inquiète ! »
Contrairement aux dernières saisons, la nouvelle formule de play-off ne garantit aucun statut européen pour les quatre premiers de la phase initiale. Auparavant, il suffisait d’être demi-finaliste pour être assuré d’une Coupe d’Europe. Aujourd’hui, en qualifiant les huit premiers pour des quarts de finale, il est acquis que ces matches couperets opposant le 3e au 6e et le 4e au 5e seront particulièrement ouverts. Et d’autant plus ouvert concernant l’ASPTTM que les Mulhousiennes ne sont même plus à l’abri d’un faux pas face à la lanterne rouge ! Même si Magali Magail affirme haut et fort que « dans ce championnat il n’y a pas de petites équipes », le comportement déroutant des postières en championnat ne permet plus de les situer.
Article signé Christian Entz