L'Alsace du 21/01/15 : L’ASPTTM lorgne encore devant
Les volleyeuses mulhousiennes boucleront la phase aller de la Ligue A féminine, ce soir à 20 h au Palais des sports, en accueillant Saint-Raphaël qui lutte pour son maintien. Pour les deux équipes, les trois points sont indispensables.
C’est ce soir que le bilan à mi-championnat sera officiel en Ligue A féminine. L’ASPTT Mulhouse pourrait ainsi quitter sa 6e place actuelle et rattraper Paris/Saint-Cloud en 4e position, en cas de victoire (3-0 ou 3-1).
Si Magali Magail se refuse à manier la calculette pour établir les probabilités, elle n’en garde pas moins un œil sur le classement. « En gagnant ce mercredi, en trois ou quatre sets, nous pourrions revenir à deux points de la 3e place » , commente le coach postier. Or, cette 3e place constitue, avant les play-offs, ce que l’ASPTTM peut espérer de mieux. « Compte tenu des blessures enregistrées, ça nous permettrait de limiter les dégâts ! » poursuit Magali Magail.
Tout faire pour éviter Cannes
Cannes ayant déjà pris ses distances en tête et Le Cannet occupant la 2eplace avec un calendrier très favorable pour les matches retour en n’ayant qu’un déplacement chez un concurrent direct (à Nantes), les deux premières places semblent d’ores et déjà attribuées. Derrière, Nantes, Paris/Saint-Cloud, Béziers et l’ASPTTM – si les Mulhousiennes battent Saint-Raphaël – sont en course pour une 3e place que chacun convoite. Tout simplement parce que cette 3e place permet de bénéficier d’un calendrier favorable pour les quarts de finale des play-offs et d’éviter Cannes en demi-finales… Soit un passage obligé pour atteindre la finale.
Saint-Raphaël joue sa peau
À l’inverse, Saint-Raphaël est concerné par le bas de tableau et la relégation. Avant-dernières au classement, avec un point d’avance sur la lanterne rouge du Hainaut, les Raphaëloises pourraient toutefois, en cas de victoire à Mulhouse (3-0 ou 3-1), partager les points avec Istres qui les précède au classement. Et c’est là que réside le danger pour l’équipe mulhousienne qui devra faire face à un adversaire qui tente de sauver sa peau chez les pros.
À créditer d’un excellent début de championnat, avec deux victoires lors des trois premiers matches (à Terville 3-1 et face au Hainaut 3-2), Saint-Raphaël a plongé depuis dans une vilaine spirale en déplorant huit défaites consécutives… série en cours ! Ce qui semble plutôt surprenant pour un groupe qui a beaucoup recruté en Italie – Francesca Lavorenti (Soverato), Irene Gomerio (Vercelli), Isabella Milocco (Vicenza) et Rosella Giorgi (Reggio Emilia) – en marge du renfort d’Astrid Souply qui fut la révélation de l’équipe de France féminine il y a deux ans. « Saint-Raphaël possède une excellente qualité de service avec de belles possibilités offensives » , constate Magali Magail.
Du côté mulhousien, le groupe sera identique à celui qui s’est imposé samedi dernier à Vannes (3-0). La Bulgare Petya Tsekova et la Roumaine Alina Albu, toutes deux victimes d’une entorse au genou, seront encore indisponibles. « J’espère les récupérer pour le 14 février, mais rien n’est sûr, confie le coach postier. En attendant, la difficulté qui est la nôtre doit être une bonne raison pour susciter un sentiment de révolte ».
Stéphanie Niemer en fer de lance
Samedi dernier à Vannes, l’ASPTT Mulhouse a bénéficié du retour en forme d’Armelle Faesch à la passe. « Elle a sécurisé un groupe qui avait besoin d’être rassuré » estime Magail. Mais aussi de l’efficacité retrouvée de l’Américaine Stéphanie Niemer (4 aces et 10/20 en attaque). « Il faut qu’on soit encore plus constant dans l’effort. On arrive à prendre la mesure de notre adversaire et on le laisse revenir pour se remettre en danger. Là, ce n’est pas l’absence de l’une ou de l’autre qu’il convient d’incriminer… Mais plutôt le fait que toutes ne prennent pas leurs responsabilités ! »
À quelques jours de la réception de Béziers, samedi prochain, qui s’est qualifié hier soir pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe de la CEV aux dépens des Espagnoles de Logrono, l’ASPTTM se doit d’ores et déjà de convaincre.
Article signé Christian Entz