L'Alsace du 21/12/14 : L’ASPTTM n’a pas tenu la distance
Même si Petya Tsekova termine meilleure scoreuse du match avec 17 points (devant les 14 points de l’Américaine Logan Tom du RCC), le tableau d’affichage est sans équivoque. Ce sont bien les joueuses du Racing Club de Cannes qui ont empoché les trois points de la victoire.
Dans ce genre d’opposition et face aux indomptables Cannoises, Magali Magail sait bien que la moindre erreur se paye cash. C’est ce qui s’est passé notamment dans le troisième set quand la passe de Lauren Plum est bien trop longue pour son attaquante. Une attaque qui, si elle avait été gagnante, aurait remis les Mulhousiennes dans les bonnes traces pour tenter d’aller chercher une prolongation de match. Mais au lieu d’une parité à 20, les joueuses de Mulhouse ont redonné la main à leurs adversaires qui ont saisi cette belle opportunité pour finir la partie.
« Perdre contre plus fort, quand on s’est bien battu, n’est pas un problème ! »
Des regrets ? Magali Magail en a forcément, elle qui se prend la tête à deux mains sur cette erreur d’appréciation car le coach de Mulhouse a déjà compris que la rencontre vient de basculer définitivement dans le camp adverse.
« Devant Cannes, il n’y a pas de mystère, nous devons maintenir notre niveau de jeu jusqu’au bout si nous voulons nous donner la chance de gagner quelque chose ». Un rythme que les Mulhousiennes n’ont pas tenu, ou juste par intermittence ce qui est loin d’être suffisant pour inquiéter Ravva et les siennes.
« Pendant deux sets, nous n’avons pas assez défendu parce que c’est en défense que tout se joue » poursuit l’entraîneur de Mulhouse qui veut toutefois terminer son analyse sur une note positive avant la trêve de Noël. « Perdre contre plus fort quand on s’est bien battu, n’est pas un problème ! ». Voilà qui est dit.
En effet, positivons car malgré cet échec (prévisible) à Cannes, les coéquipières d’Armelle Faesch se stabilisent en 4e position (18 pts), profitant de la victoire du Cannet pour garder leurs distances sur Béziers (16 pts).
Et puis, n’oublions pas non plus que pour ce voyage à haut risque, Mulhouse ne disposait pas de toutes ses armes offensives en l’absence de sa centrale Albu (tendinite au genou), tandis que l’Américaine Niemer ne pouvait pas s’exprimer à 100 % en raison de douleurs au dos.
En tout cas, malgré la défaite, une joueuse a vécu une soirée particulière sur le taraflex du PDV cannois. Titularisée pour la première fois au centre cette saison, Noémie Cely s’est offert un ace, dès l’entame du troisième set. Un point gagnant qui lui a valu les félicitations de ses équipières et un léger souffle de libération.
« J’ai vécu un moment intense »
Pendant les étirements, la jeune centrale qui a fêté ses 20 ans, il y a à peine deux mois, explique qu’elle avait eu du mal à évacuer le stress pour faire place au plaisir. « Je n’ai pu vraiment me relâcher qu’à la fin du match, mais j’ai vécu un moment intense qui va me permettre d’acquérir de l’expérience » , précisait-elle comme si elle venait de vivre un rêve !
Après le dernier point du match inscrit par Lazic et la traditionnelle poignée de main entre les entraîneurs et les joueuses, Magali Magail s’est empressée de soustraire Victoria Ravva pour la conduire au milieu du terrain afin d’avoir une discussion en tête à tête de quelques minutes. Que se sont-elles dit ? Mystère ! L’entraîneur de Mulhouse a juste précisé qu’elle n’avait pas demandé à « Vica » de revenir en équipe de France. À 39 ans et l’annonce que la capitaine du Racing effectuait sa dernière saison, cela semblait en effet peu probable…
Article signé Kathetine Natton