L’ALSACE DU 22/10/2018 : Libérées, délivrées

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L’ALSACE DU 22/10/2018 : Libérées, délivrées

Les joueuses de l’ASPTT Mulhouse ont bien géré leur premier match de la saison, samedi soir au Palais des sports face à Venelles (3-0), surtout lorsqu’elles ont fait abstraction de la pression, lors d’un troisième set qu’elles ont dominé.

En cette fin de samedi soir, alors que chacun commente avec animation, dans l’espace VIP du Palais des sports, la victoire décrochée quelques instants plus tôt par l’ASPTT Mulhouse aux dépens de Venelles lors de la première journée de Ligue A féminine 3 sets à 0, Magali Magail, l’entraîneur de l’équipe, converse avec ses joueuses. Le sujet de la discussion ? La séance de musculation prévue dimanche. « Ce match est derrière nous, nous avons tourné la page et nous concentrons sur le marathon qui nous attend dans la foulée, en l’occurrence notre match de Ligue des Champions mardi à Brcko, en Bosnie-Herzégovine » , résume la jeune femme.

Si elle se projette déjà sur la suite des événements, Magali Magail n’en savoure pas moins ce succès acquis vite fait, bien fait en championnat. « Le premier match de la saison est toujours plus difficile que les autres parce qu’il y a en général une bonne dose de stress chez tout le monde » , prévenait Athina Papafotiou, la passeuse grecque de l’ASPTTM, à quelques heures du coup d’envoi. Et elle avait bien raison, puisque les Alsaciennes sont entrées sur le terrain, aux dires même de leur coach, « la peur au ventre ». « Et cela s’est vu lors des deux premiers sets, durant lesquels nous n’avons pas montré notre visage habituel » , précise-t-elle dans la foulée. « Nous étions sous pression et ne prenions aucun plaisir à jouer. »

« Un excellent état d’esprit »

Ses protégées ont raflé la mise à chaque fois (25-22, 25-20), mais se sont fait quelques frayeurs lorsque leurs adversaires sont revenues sur leurs talons. « Nous avons gardé les commandes quasiment tout le temps et n’avons pas vraiment été en danger, mais nous n’étions qu’à 50, 60 % de nos moyens, même si cela ne s’est pas forcément vu parce que nous avons été capables d’accélérer lorsqu’il le fallait » , commente l’entraîneur de l’ASPTT Mulhouse.

Celle-ci a visiblement trouvé les mots justes à la pause puisque ses joueuses se sont libérées de toute pression lors d’un troisième set qu’elles ont dominé de bout en bout, empêchant les visiteuses d’avoir voix au chapitre (25-12). « Elles nous ont prises à la gorge. Elles ont su imposer leur physique au bloc et perturber notre organisation offensive » , analysait Félix André, le coach de Venelles, quelque peu déçu de « la résignation » affichée à ce moment-là par son effectif auteur, selon lui, « d’un match moyen ».

« Nous n’avons pas fait beaucoup d’erreurs dans le troisième set » , relève de son côté la pointue américaine de l’ASPTT Mulhouse Hayley Spelman, forcément ravie de la tournure prise par les événements. « Nous avons affiché un excellent état d’esprit. Nous avions confiance en nous et savions que nous pouvions compter les unes sur les autres. Je suis impatiente de voir jusqu’où nous allons aller. Je suis convaincue que nous pouvons surprendre plus d’une équipe ! »

Les Alsaciennes ont donc terminé la rencontre sur les chapeaux de roue, grâce notamment « à une bonne qualité de service et un contre très présent » , bouclant les débats en une heure et 12 minutes. Ce qui fait les affaires de Magali Magail. « C’est une très bonne chose de passer le moins de temps possible sur le terrain » , lâche-t-elle en souriant. « Ce qui veut dire qu’à l’avenir, nous devrons nous lâcher dès le coup d’envoi ! »

 

Article signé Sandrine Pays