L'Alsace du 22/10/15 : Il ne reste plus que 21 matches
Il y a bien longtemps que l’ASPTT Mulhouse n’avait plus envoyé un message aussi fort. Sa victoire sans bavure aux dépens de Nantes (25-21, 25-19, 25-18), mardi soir devant 2400 spectateurs aux anges, inspire un profond respect.
Difficile d’imaginer au moment du coup de sifflet final que, dans cette équipe mulhousienne, les Orlé, Klaric et consorts aient pu « trembler » à l’entame des débats.
Pourtant, à entendre le président local, les filles étaient très crispées. « Je ne leur cherche pas d’excuses, notamment pour le grand nombre de services ratés (Ndlr : le seul point négatif enregistré par l’ASPTTM avant-hier), mais je peux vous assurer que certaines avaient peur de ce premier match à domicile, notamment les nouvelles » , confie Daniel Braun. Ce que confirme Maéva Orlé, grand artisan de ce premier succès mulhousien avec la complicité de Bojana Markovic, Marielle Bousquet et Athina Papafotiou. « La pression, elle y est toujours , confie la jeune internationale, qui a multiplié les exploits défensifs avec d’efficaces et spectaculaires envolées au filet. C’était un premier match devant de nombreux spectateurs. Cela ne m’était jamais arrivé avec Le Cannet où la salle est plus petite. L’ambiance a été sympa et quand on gagne, c’est toujours plus facile. » À 5-4 dans le premier set, Orlé était déjà créditée d’un sans-faute en attaque (3/3), qui a beaucoup pesé sur la suite. « Notre bonne qualité de réception nous a permis de mettre en valeur notre jeu offensif » , explique Magali Magail, le coach postier. Le seul constat qui ne soit pas conforme à la logique, c’est que les attaquantes en bout de filet, exception faite de Karla Klaric (33 %), ont enregistré un pourcentage d’efficacité (60 % pour Orlé et 57 % pour Markovic) supérieur aux centrales. Il est vrai que, dans ce compartiment de jeu, Alina Albu a été préservée après avoir été touchée à un tendon, et que la complicité passe-attaque au centre est plus délicate à mettre en œuvre. Outre la réception et la défense, qui ont écœuré les Nantaises, le jeu remarquablement orchestré par Athina Papafotiou a paru très avancé pour un début de saison. « Je ne m’attendais pas à ce qu’on joue aussi bien, admet Orlé. Je suis d’autant plus fière de mon équipe. Nous avons bien respecté les plans de jeu. Maintenant, il ne faut pas s’enflammer, la saison est encore longue. Dès dimanche à Aix, ce sera difficile. Nous allons nous retrouver dans une petite salle qui sera un véritable chaudron ». Un chaudron où l’ASPTTM a souvent souffert… Mais ça, c’était avant !
Article signé Christian Entz