L'Alsace du 25/02/15 : ASPTT Mulhouse : il s’en est fallu de peu...
C’est Le Cannet qui a validé son billet pour la finale de la Coupe de France, hier soir, au Palais des sports. Les Mulhousiennes n’ont pas démérité, mais elles ont laissé passer leur chance dans le 3e set (24-26) avant de sauver six balles de match pour finalement échouer (1-3).
Il y a belle lurette qu’on n’avait plus vu ça ! Un palais garni comme aux plus belles heures de la Coupe d’Europe, une Armelle Faesch inspirée à la passe, une Stéphanie Niemer en réussite, une Olga Trach déchaînée (4/5 en attaque au 1er set) et une ASPTT Mulhouse qui s’en va faire des misères à ce qui se fait de mieux en France après Cannes.
L’entame de match mulhousienne n’est pas loin d’être parfaite quand l’ace de Stéphanie Niemer permet à l’ASPTTM de mener 12-4. Portées par le public, les Mulhousiennes osent au service comme en attaque, tout en affichant la rage nécessaire pour ne rien laisser tomber en défense. Marielle Bousquet ratisse large et Armelle Faesch bonifie chaque ballon pour exploiter un répertoire offensif pour le moins varié (16-6). Si les dix points d’écart reflètent bien la domination des Tanja Bokan, Alina Albu et autres Petya Tsekova, elle ne correspond en rien aux valeurs en présence. Ce que le Cannet ne tarde pas à démontrer sous l’impulsion de Myriam Kloster, Elisabeth Fedele et Cassidy Lichtman (22-18). Sur un nuage, dans ce set initial, Olga Trach signe alors trois points déterminants pour l’ASPTT Mulhouse (23-18, 24-19, 25-20) dont la balle de set.
Avec un contre aussi efficace que celui du Cannet (4 blocks chacun), une réelle qualité de service et un déchet moindre (rien que deux fautes directes et uniquement au service), les raisons du gain postier étaient évidents. Mulhouse avait joué à plein régime. Soit le minimum syndical pour soutenir la comparaison avec un potentiel cannetan riche en atouts. Notamment une assise exceptionnelle, avec la championne du monde américaine Nicole Davis, une passeuse capable d’orchestrer à une hauteur peu commune, la Croate Bernarda Brcic affiche 1,91m sous la toise, et les meilleures Françaises du moment avec Elisabeth Fedele et Myriam Kloster. Le 2e set démontrait tout le pouvoir des Azuréennes quand, après un début de manche équilibré (jusqu’à 13-15), elles ont pris la maîtrise des débats pour conclure sur un contre de l’Italienne Valentina Zago (17-25).
Un 3e set somptueux
En d’autres temps, la déception se serait lue sur les visages des Mulhousiennes. Mais c’était autrefois ! Hier, elles en ont remis une couche avec, cette fois, Lauren Plum à la passe pour amorcer un spectaculaire redressement dans le 3e set (7-13, 13-16) avant l’égalisation d’Alina Albu au service (18-18). Le meilleur en termes de qualité était alors à venir avec des échanges somptueux. Lauren Plum (19-19), en deuxième main, Tanja Bokan au filet (20-19), Léa Soldner en défense et Ana Lazarevic à la conclusion (21-19), Olga Trach en attaque (22-20) ont même entretenu le fol espoir local jusqu’à offrir une balle de set à Tanja Bokan (24-23). Sollicitée aux trois mètres, la Monténégrine se heurtait au contre de Cassidy Lichtman (24-24) qui se chargeait de prononcer la sentence (24-26). Le coup était rude !
Dans le 4e set, malgré une belle entame postière (7-3, 10-6, 12-8), Le Cannet retrouvait son efficacité offensive avec l’Italienne Valentina Zago et l’Américaine Cassidy Lichtman (12-13, 14-20, 16-24). Dans un baroud d’honneur, sous l’impulsion d’Ana Lazarevic au service, les Mulhousiennes sauvaient six balles de match (22-24) pour finalement trébucher de la pire manière… avec un vulgaire service dans le filet ! L’ASPTTM n’ira pas à Paris pour disputer sa 5e finale de Coupe de France. Mais elle a fait de belles promesses dans la perspective des play-offs.
Article signé Christian Entz