L’ALSACE DU 27/02/2019 : ASPTT Mulhouse : « Nous avons toutes nos chances »
Daniel Braun, président de l’ASPTT Mulhouse, est confiant alors que son équipe s’apprête à disputer le Final Four de la Coupe de France, ce week-end au Palais des sports, face à Nantes, Saint-Raphaël et Paris Saint-Cloud.
Daniel Braun, président de l’ASPTT Mulhouse, est un président heureux. Son équipe, leader de la Ligue A féminine, semble par ailleurs avoir toutes les cartes en main pour remporter la Coupe de France à l’issue du Final Four organisé ce week-end au Palais des sports.
Daniel Braun, disputer le Final Four de la Coupe de France à domicile est un gros avantage : est-ce pour cela que vous avez décidé de l’organiser ?
Oui, mais aussi parce que nous voulions mettre sur pied une belle fête du volley-ball à Mulhouse. Nous avons répondu favorablement à la demande de la FFVB avant même d’être qualifiés pour les quarts de finale. D’après ce que j’ai cru comprendre, nous sommes le seul des huit clubs sollicités à avoir fait acte de candidature. Ce qui n’a rien d’étonnant car le cahier des charges d’une telle manifestation impose de respecter de nombreux critères. Il faut par exemple disposer d’une salle d’au moins 2500 places.
Quel est le coût d’une telle organisation ?
Il est d’environ 40 000 euros, qui comprennent en particulier l’hébergement et la restauration de toutes les équipes ou encore l’installation d’un écran géant au Palais des sports pour la diffusion du Challenge Vidéo.
De quelle façon comptez-vous boucler ce budget ?
Il devrait être couvert par la billetterie – nous attendons 5000 spectateurs sur les deux jours -, les partenaires qui ont acheté des loges, les subventions de la FFVB, de la Ville, du Département et de la Région.
« Nous attirons en moyenne 2000 à 2200 spectateurs »
Le public est particulièrement fidèle et nombreux cette saison : cela vous surprend-il ?
Non. Cet engouement s’explique facilement. Avant tout par nos résultats – nous n’avons perdu que deux rencontres à domicile, face aux Polonaises de Budowlani Lodz en Ligue des champions et aux Italiennes de Busto Arsizio en Coupe de la CEV. Mais aussi par l’état d’esprit affiché par l’équipe, composée de vraies battantes au mental d’acier, et par l’animation proposée à chaque match. Nous attirons en moyenne 2000 à 2200 spectateurs, avec des pointes à 3800 face à Nantes et Cannes… et nous en sommes bien évidemment ravis.
L’ASPTT Mulhouse partira avec la faveur des pronostics ce week-end : dans ces conditions, tout autre résultat que la victoire serait une réelle déception ?
Nous avons toutes nos chances, je ne vais pas dire le contraire, mais n’oublions pas que nous sommes dans le sport et qu’il faut donc toujours rester prudent. Il s’agit là de matches couperets, à élimination directe, qui n’ont rien à voir avec ceux du championnat. Commençons déjà par gagner celui face à Nantes samedi soir !
Nantes, Saint-Raphaël, Paris Saint-Cloud : lequel de ces trois adversaires vous semble-t-il le plus dangereux ?
La valeur d’une équipe se juge le jour du match, ne l’oublions pas. Indépendamment de cela, Nantes aligne une formation complète et performante, qui aujourd’hui est sur une très belle dynamique (Ndlr : 4e de Ligue A féminine avec six victoires consécutives, dont une à Cannes). Il ne faut pas se fier au match que nous avions remporté le 12 janvier (Ndlr : 0-3 lors de la 11e journée de championnat). Nantes me semble donc particulièrement dangereuse, mais il ne faut pas pour autant négliger Saint-Raphaël et Paris Saint-Cloud.
L’ASPTT Mulhouse version 2018-2019 est-elle la meilleure équipe que le club ait jamais eue ?
Je n’en sais rien, mais depuis que je suis président (Ndlr : depuis septembre 2013), oui, c’est incontestable. Ses résultats en Ligue A féminine le prouvent. À l’heure actuelle, elle est la plus stable, la plus régulière de toutes.
« Aller le plus loin possible, jusqu’au titre »
Comment expliquez-vous une telle réussite ?
Nous avons gardé une base assez solide par rapport à la saison passée. Nous avons recruté des joueuses qui se sont toutes révélées être de bonnes pioches, tout comme la remplaçante de Bojana Markovic, qui a tout de suite trouvé sa place au sein de l’effectif. Les filles sont solidaires les unes des autres et ont vraiment envie de réussir quelque chose ensemble. L’alchimie a opéré.
Vous pouvez donc envisager la suite de la saison avec optimisme ?
Notre objectif est de garder la première place du championnat, afin d’être en position de force pour les play-offs avec un premier match en déplacement, un second et une belle éventuelle à domicile. Sans vouloir être prétentieux, rester en tête jusqu’au bout me semble dans nos cordes, d’autant que nous disposons de deux jokers, autrement dit d’une certaine marge de sécurité. Nous voulons aller le plus loin possible, jusqu’au titre. Mais la priorité, dans l’immédiat, est le Final Four de la Coupe de France. Concentrons-nous d’abord sur les matches de ce week-end, en gardant en tête qu’une victoire nous ouvrirait les portes de la prochaine Coupe de la CEV.
LE PROGRAMME Samedi DEMI-FINALES St-Raphaël – Paris St-Cloud 17.00 ASPTT Mulhouse – Nantes 20.00 Dimanche Petite finale 15.00 Finale 18.00
Propos recueillis par Sandrine PAYS