L'ALSACE DU 27/03/2017 :
La défaite concédée samedi au Cannet (3-0) est anecdotique. Certes elle met un terme à une série consécutives. Mais l’ASPTTM est dans une position trop confortable pour se plaindre. de 14 victoires
Il n’y a que Cannes qui pouvait se vanter, il y a peu, de finir le championnat en roue libre. Depuis plus d’une semaine, l’ASPTTM sait qu’elle ne sera plus rattrapée en tête du classement. À défaut de donner des coups, elle compte ceux des autres et assiste à la lutte acharnée qui sévit derrière elle.
Cruel dilemme
Ce dernier week-end a quelque peu précisé les choses dans la perspective des play-offs. Cannet et Béziers prendront les 2e et 3e places dans un ordre qui reste à définir. Ce qui veut dire que l’ASPTTM ne pourra pas croiser ces deux équipes avant la finale. En quarts de finale, les Mulhousiennes auront pour adversaire Aix-Venelles ou le Stade-Français/Saint-Cloud. En fait tout dépendra du résultat des Parisiennes à Évreux, samedi prochain. Les Provençales ne gagneront pas à Béziers qui voudra se venger après avoir perdu la finale de la Coupe de France et qui reste en course pour la 2e place. Il ne reste donc qu’un cas de figure pour que l’ASPTTM ne soit pas opposé au Stade-Français/Saint-Cloud en quart. Pour cela, il faudra que les Parisiennes s’imposent en trois ou quatre sets, samedi prochain, à Évreux. Quant à la suite, si les Mulhousiennes devaient atteindre les demi-finales, elle se ferait face au vainqueur du match Nantes-Cannes. Et c’est là que ces dernières se retrouvent face à un cruel dilemme.
Samedi prochain, l’ASPTTM recevra Nantes. En jouant comme au Cannet, avec l’objectif de préparer les play-offs plutôt que de rechercher la victoire à tout prix, les Mulhousiennes pourraient laisser la victoire aux Nantaises. Ce qui aurait pour conséquences d’obliger les Cannoises à chercher au moins une victoire à Nantes pour parvenir en demi-finales. Or, depuis que Cannes a recruté en dernière minute la Cubaine Calderon Diaz, les Cannoises présentent de nouveaux arguments pour prétendre au titre. Samedi, celle qui fut encore la meilleure attaquante de la Ligue des Champions 2013 avec les Russes de Krasnodar, a signé une rentrée timide en marquant 4 petits points (3/13 en attaque) en deux sets face à la lanterne rouge, Terville/Florange. Mais plus on va avancer dans les play-offs, meilleure la Cubaine sera. Elle serait, donc, forcément plus forte en demi-finales que face à Nantes. Sauf si Nantes venait à bout de Cannes en ayant le bénéfice du match d’appui à domicile. Ce qui dépendra, un peu, du bon vouloir des Mulhousiennes. Et, à cela, se rajoutera la qualification à la Coupe d’Europe à laquelle le 5e de la première phase ne pourra pas prétendre sauf s’il atteignait la finale des play-offs. « Depuis le début de saison, nous n’avons rien calculé. Ce n’est pas maintenant qu’on va commencer à le faire, avoue Magali Magail. Il est vrai que nous avons profité de ce déplacement au Cannet pour essayer certaines solutions. Mais, à aucun moment nous avons donné le match. Il n’y avait qu’à voir la déception sur les visages pour comprendre que cette défaite a fait mal aux joueuses et au staff. Nous sommes invaincus à domicile et entendons le rester. Et nous n’avons encore jamais perdu deux matches de suite… Pas question de commencer face à Nantes ! »
Des Mulhousiennes à 120 %
Au Cannet, samedi soir, l’ASPTTM a donc concédé sa 3e défaite du championnat. La première en trois sets secs (25-21, 25-23, 25-23). Ce qui ne ternira en rien la régularité dont les Mulhousiennes ont su faire preuve tout au long de la saison. Les trois défaites ont été enregistrées dans le fief des premiers poursuivants du leader. De plus, Magali Magail a titularisé ses dix joueuses, en marge de la libéro Léa Soldner, dans l’un des trois sets disputés. « Ce qui n’était pas un cadeau offert à celles qui ont peu joué ces derniers temps, confie le coach postier. Ça fait trois semaines que tout le monde mérite de jouer au vu du travail fourni aux entraînements. Avec la perspective des play-offs, elles sont toutes à 120 % ! »
Mentalement, le doute n’est pas permis. En revanche, certains chiffres enregistrés au Cannet méritent d’être revus à la baisse pour prétendre à la finale des play-offs. Notamment, les 20 fautes directes dont 12 au service et les 13 attaques mulhousiennes bloquées par le contre du Cannet. Ce qui, par rapport au seul block mulhousien, au crédit de Kristy Jaeckel-Schmieder dans le 3e set, fait un peu désordre pour un candidat au titre. « Il est évident que nous avons été dominés dans le secteur service-block-défense, reconnaît Magali Magail. C’est là que Le Cannet a fait la différence… Clairement, elles étaient plus fortes que nous sur ce match ! »
Article signé Christian Entz