L’ALSACE DU 29/01/2019 : De l’importance de la recup’
Magali Magail, entraîneur de l’ASPTT Mulhouse qui accueille Quimper ce soir (20 h) au Palais des sports à l’occasion de la 14e journée de Ligue A féminine, veille plus que jamais à la récupération de ses joueuses, très sollicitées depuis le début de l’année.
Depuis qu’elles ont repris l’entraînement, au début du mois, les volleyeuses de l’ASPTT Mulhouse ne chôment pas. Championnat et Coupe de France, Coupe de la CEV, elles enchaînent les matches et les déplacements sans aucun temps mort. « Les trajets sont ce qu’il y a de plus difficile à gérer, confie la coach Magali Magail. On passe des heures dans les transports, on perd du temps et de l’énergie, on se retrouve dans des positions souvent inconfortables par manque de place… Les organismes souffrent plus que de raison. »
Rien d’étonnant, donc, à ce que l’entraîneur postier se soucie particulièrement de l’état de forme de ses joueuses qui disputent ce soir (20 h) au Palais des sports face à Quimper leur sixième rencontre en un peu plus de quinze jours, dans le cadre de la 14e journée de Ligue A féminine.
Déjà très protectrice en temps normal, Magali Magail l’est encore davantage dans une période comme celle-ci. « Protectrice, mais aussi très exigeante , précise l’intéressée, qui ne perd pas de vue ses objectifs. Je suis là pour rappeler aux unes et aux autres ce pour quoi elles se battent et font des sacrifices. Elles sont engagées dans un véritable marathon et doivent éviter des pièges. Pour l’instant, elles n’ont rien gagné. Elles sont obligées de poursuivre leurs efforts, qui seront peut-être payants en fin de saison. »
D’ici là, la route est longue et l’entraîneur de l’ASPTT Mulhouse tient à ce que ses filles récupèrent le mieux et le plus vite possible entre chaque échéance. « Je ne peux pas être derrière chacune, je leur fais confiance , résume-t-elle. Il n’y a pas de mur entre elles et moi. »
« Les filles doivent limiter leurs sorties »
Elle distribue donc ses conseils d’hygiène de vie en espérant qu’ils seront appliqués, notamment en termes de sommeil. « Ce n’est pas toujours facile, parce que les filles sont jeunes et doivent limiter leurs sorties. Dans l’immédiat, elles doivent penser volley, dormir volley, respirer volley, manger volley… Elles n’ont pas le temps de perdre leur énergie à autre chose. » De son côté, elle adapte ses entraînements à l’état de forme de ses troupes. « Ils sont parfois plus courts, moins intenses que d’habitude. »
Magali Magail ne se fait pas trop de souci : elle sait pouvoir compter sur des professionnelles conscientes des exigences de leur métier. « Elles sont assez grandes pour savoir ce qu’elles doivent faire. Et puis, elles ne réagissent pas toutes de la même façon face à une situation identique : certaines, par exemple, mettront plusieurs heures à trouver le sommeil après un match, ou auront besoin d’une longue sieste, là où d’autres se contenteront de quelques minutes de repos… »
Seule certitude : « Quand on gagne, on récupère plus vite. Il n’y a pas de frustration, il y a au contraire le plaisir d’avoir accompli quelque chose de positif. » Les Mulhousiennes savent ce qu’il leur reste à faire si elles veulent bien dormir cette nuit.
Article signé Sandrine Pays